Bungus, Padang et… au revoir.

Du 18 au 25 Juin 2024

 

Trajet facile

Notre trajet de 8h (avec pause d’une heure à midi pour manger dans une grande cantine locale où on peut rentrer en moto en passant au milieu des tables) est passé à la vitesse de l’éclair (comparé aux 27h tout ça tout ça…) Notre chauffeur qu’on surnommera Miko (car c’est le seul mot qu’il a reconnu quand on parlait français ) ne faisait pourtant pas partie des plus rapides qu’on ait eu jusque-là, tranquille tranquille, les vocalises avant tout… Nous apercevons des singes sur notre route pour le plus grand plaisir des enfants et des 3BB qui étaient un peu frustrées de leur safari nocturne et, plus loin, nous comprenons en voyant noté « fried chicken » sur une devanture de warung, que nous sommes passés dans la partie « touristique » de Sumatra.

L’île ou presque…


Arrivés en fin d’après-midi à Bungus, nous retrouvons Raul qui gère notre nouveau logement, réservé depuis la France, merci BB mère ! (20 euros/pers/j en pension complète comme nous sommes loin de tout). Après 40 min de petit bateau local, nous découvrons avant la nuit et la pluie notre plage paradisiaque, nommée Jophira » où nous allons passer 5 jours. Nous pensions arriver sur une île déserte tels des Robinson en herbe, mais en fait nous comprendrons plus tard qu’il s’agit d’une plage de Sumatra mais accessible seulement par la mer. C’est donc presque une île mais pas une presque île. Enfin, vous voyez non ?

 

Bref, 5 bungalows en bambou assez rudimentaires se battent en duel (l’expression est un peu bizarre parce que les duels à 5 j’ai du mal à me représenter, non ?) L’équipement des cabanes ? Lits, moustiquaires, une salle d’eau avec eau froide pour se doucher, pas de lavabo, pas de meuble, quelques problèmes d’étanchéité quand ça pleut fort…rudimentaire, on a dit. Mais occupé par beaucoup d’habitants, nous y reviendrons…


 

Nous faisons la connaissance de Mathias l’Allemand qui voyage 2 mois à Sumatra et Margot la française qui est en Indonésie pour quelques mois. L’équipe gérée par Raul est très sympa aussi, il y a plusieurs jeunes qui viennent des iles Mentawai qui aident à la cuisine et à l’animation des soirées entre autre. Le mot d’ordre des 5 prochains jours sera « détente » (la journée du moins car pour certaines, les nuits sont un peu… « crispées », sûrement dû à la cohabitation avec les autres habitants de la cabane).

Pas besoin de trop décrire nos activités des 5 jours, les photos feront le taff je pense… Mais en bref, en vrac, ça donne ça : essentiellement du snorkeling, excursions en bateau sur des iles et plages voisines, sieste dans les hamacs, initiation au tressage de jeunes feuilles de coco, observation des singes, varans, colliers de coquillages, organisation de courses de bernard-l’ermite, goûters à base de délicieux ananas, noix de coco, pastèques et chants à la guitare ou danse/karaoké le soir. Sandra en profite pour perfectionner son anglais, Raul son français, et les enfants leur indonésien : ils savent maintenant compter jusqu’à 10, dire bon appétit, pas épicé, une crêpe de plus…


 

 

Les enfants sont ravis de trouver, pour la première fois depuis le début du voyage, une nourriture non épicée et même leurs premières frites, crêpes au Nutella et œufs brouillés ! C’est confirmé, c’est un peu plus touristique ici même si l’on est un peu seul entre mer et jungle. Seuls, pas tant… quelques jolis cafards et d’impressionnantes araignées ont décidé de partager le bungalow des 3BB… Cette colloc’ décidée à l’unilatérale sans l’aval des 2 parties, a réveillé plus d’une fois les bêtes de la jungle environnante de cris de bêtes qui n’en sont pas…vous voyez non ?

C’est vrai que les nuits sont impressionnantes, car presque tous les jours de gros orages éclatent à la tombée du jour et le bruit sourd des gouttes d’eau, grosses comme le poing, sur les toits en taule ajoutent du rythme au bruit des vagues de l’océan à 50m des cabanes. Le matin, tout redevient calme, le doux son de la mer apaisée nous berce jusqu’au réveil d’autres bêtes, les gibbons qui nous sortent de nos rêves avec leur chant perçant et particulier.

Nous passons 5 jours supers, Raul et son équipe étant au top, gentils et attentionnés, surtout avec les enfants. Nous avons vu de magnifiques fonds marins avec tortues, anémones, coraux, poissons clowns, concombres de mer, murènes, oursins (aie ça pique n’est-ce pas Elsa ?)… Pour notre dernière soirée le Cap’tain nous fait un joli feu de camp. Nous nous voyons déjà chanter leur chansons traditionnelles indonésiennes ou Mentawaï autour du feu, mais nenni, c’est sur de l’électro crachée à fond par une enceinte karaoké Bluetooth avec jeu de lumière que nous nous déhancherons pour essayer de suivre leur chorégraphies !


 

Nous retournons à la civilisation avec un petit tour de bateau jusqu’à la Tintin homestay (tenue par le frère de Raul) qui nous trouve une voiture pour Padang. On entasse les sacs, les 3BB, les enfants et 1h et 200k IDR plus tard, nous arrivons à Padang.


 

Padang pas dingue

Le chauffeur sympa nous accompagne pour trouver notre logement : les deux 1er qui figurent dans le Lonely Planet sont fermées, nous atterrissons à côté de la Yoni Homestay (les potes de Raul, mais complet).

Ici nous rencontrons Jeje (lire « Djédjé), qui nous aidera pour organiser la suite de notre voyage (minibus pour Bukkittingi pour les uns 80K IDR/pers, voiture pour l’aéroport pour les autres 175K…)

La ville, qui est plutôt grande, a un charmant estuaire où on peut se balader et observer des bateaux de pêche colorés. Le soir on flânera aussi dans un quartier chinois en visitant un joli temple bouddhiste.


 

Le lendemain, c’est un peu la journée de la loose : au programme balade au point de vue au-dessus de la ville en passant par un cimetière chinois pour finir à une plage sympa. Ce plan se traduira finalement par une sacrée grimpée dans la jungle sous une chaleur humide étouffante, sans cimetière ni point de vue à l’horizon, et pour la plage sympa, on n’y arrivera pas (trop loin, pas de « gojek » ou « maxim » ou « grab » -applications style Uber qui nous avaient bien aidées jusque là- pour nous prendre dans cette direction). A la place, on boit un bon thé glacé bien rafraichissant à un point de vue et on retourne se promener au marché et au mall local. A midi, nous nous faisons plaisir dans un excellent restaurant pour manger la cuisine réputée de Padang. On s’assoit, on nous pause une myriade de petits plats sur la table et on pioche dans ce qui nous fait envie, c’est-à-dire presque tout (rendang de bœuf= bœuf cuisiné dans la sauce coco-piment durant des heures, ayam bakar = curry de poulet, légumes au chili, beignets de pomme de terre etc.) ! Ensuite, on laisse de côté ce qu’on ne veut pas et pour la note, ils facturent les plats mangés. Et là, on a vu que nos habitudes d’occidentaux de bien tout racler les assiettes leur a posé problème… Ils s’y sont mis à plusieurs à snifer le peu de reste des plats pour savoir ce qu’on avait mangé ! Nous continuons la balade en bord de mer sur la promenade des anglais (en plus crade) toujours sous la canicule de Padang et faisons un stop à l’heure du gouter pour boire un jus frais de noix de coco et un autre de canne à sucre.


 

Le soir, nous nous contenterons d’une mini promenade autour de la magnifique mosquée –qui nous réveille tous les jours à 4h30 en fanfare- qui s’érige tout de blanc vêtue comme un magnifique palais du Rajasthan. D’ailleurs nous voyons des dizaines (voire des centaines ?) de mosquées chaque jour et leurs styles et couleurs différentes ne manquent pas de nous étonner. Le problème, c’est qu’avec une mosquée tous les 2km, il y en a forcément une pas loin de notre hôtel et donc un muezzin qui s’égosille dans des haut-parleurs du siècle dernier à 4h du mat’ n’est jamais loin…


 

Notre 2° et dernier jour à Padang, après une courte marche le long du canal – aurions-nous trouvé le cimetière chinois ?- c’est l’heure des au revoir douloureux… YOUPIIIIII ! Délivrance les boule boulets sont parties, les vacances commencent ! (ndlr : « en vrai » zallez trop nous manquer, on ne parle que de vous depuis ces derniers jours).

Ces 2 premières semaines d’aventure à 7 sont passées à la vitesse de l’éclair. Les 3BB ont largement eu haut la main leur diplôme de « backpackers » en faisant preuve d’une adaptation hors pair aux aléas du voyage : trajets interminables, bébêtes, spicy ++, WC pourris, chaleur étouffante, rien de tout cela n’aura entaché leur bonne humeur. Ce fut un plaisir de voyager ensemble. Nos mini-ZOBS ?! eux aussi dans l’ensemble se sont fait à la vie de routard, sûrement un peu beaucoup grâce aux 3BB !

Réponse à la fausse question précédente: je crois que l’un parmi vous est très proche de la réponse. Ce sont des paniers pour des donations. Pour la construction/réfection de la mosquée du coin, pour l’école, pour refaire la route, pour venir en aide à un village, pour les travailleurs au bord des routes etc. comme le gouvernement ne donne pas assez d’aides pour tout cela.

On enchaine avec la vraie question au public : pourquoi la majorité des hommes ont-ils leur ongle de l’auriculaire très long ?

 

Blog n°2 du Lardon (juno)

Bonjour tout le monde je continue mon blog après notre arrivée en Indonésie ! C’était pour vous toucher quelques mots de la presque ile.

N’oubliez pas de laisser des commentaires ou bien de vous abonner afin de voir quand est-ce que sortent nos articles !

Après 40 min de bateau nous arrivons à la presqu’ile de Bungus, et après s’être installés j’avais qu’un mot à dire : le séjour va être très long (pourquoi) car il n’y pas de : réseaux, jeux, la maison est en bambou (ça ne plait pas à Ellie) ! Il y a juste la mer pour s’y baigner.

Mais au final on a fait des excursions tous les jours, du snorckeling, on s’est baigné, on a fait des après-midi jeux de société et des soirées guitare !

Bon wala c’était pour vous parler de cette île au revoir et rendez-vous dans les commentaires !

Brèves de voyage :

Les 3BB : «Fifiiiiiiiiiiiiiii ! Une araignée énorme »

Fifi : « Je gère, je vais chercher le capt’ain ».

Ellie : « Super c’est non spicy ici et en plus ils ont des crêpes et même du Nutella ! »

Raul : « On fume un peu plus loin quand il y a des enfants car ce n’est pas très bon pour eux… » (Bon il n’y a que les locaux en contact avec les touristes qui en ont conscience visiblement)

Mathias le German : « A knif ! It’s the first time in one month I see a knive ! »

Sandra : « Super, des fruits frais, ça va faire du bien au transit ! »

Les locaux quand ils voient Fabien : « You’ve got a big family ! »

Commentaires

  1. alran

    Youpi on a notre diplôme de Backpacker !!!!!
    On pourra dire qu’on l’a bien mérité après toutes ces émotions !
    Je tiens quand même à préciser que tu auras été notre sauveur de l’araignée en hauteur et que grâce à toi Fifi il manque un pan de décoration en bambou sur le mur.
    Et oui maintenant les locaux vont moins te regarder comme un héros, tu n’as plu qu’une femme et deux enfants !

    1. Claire GRANOUX

      Oui c’est vrai, Fabien n’a plus 2 femmes😅. Bravo encore les filles, vous pouvez faire Pékin Express couplé avec koh Lanta sans problème maintenant, vous êtes de supers coéquipières! Bravo aussi à Juju qui vous a débarrassé d’un énorme cafard cette nuit là …c’était vraiment pas la journée ! Et en plus sans Matthias 😅

  2. Christophe M.

    Merci pour votre récit qui nous dépayse.
    Ma contribution à l’énigme du grand ongle de l’auriculaire des hommes : c’est pour se gratter ?

  3. Maman

    A votre retour vous pourrez faire une expo photos «wc du monde». Le dernier n’est pas mal, il faut juste bien viser !
    Devinette : l’ongle est peut-être utile pour certains travaux manuels ou pour jouer d’un instrument ? Bisous

    1. Claire GRANOUX

      Oui les WC c’est quelque chose mais ça y est les WC turcs ne déplaisent plus tant que ça à Ellie…ok pour la question, on note!

  4. Tritce

    Ha enfin on parle un peu de grosses bêtes ! Ça se faisait attendre… Finalement les punaises en chautagne c’était de la rigolade, pas vraie Ellie ?!
    Encore de beaux paysages… et puis enfin la libération après l’elimination des 3BB suite à l’épreuve du flambeau !
    Allez, pour le p’ti doigt ce serait trop facile de dire que cela aiderait à la confection d’un miel artisanal local tout droit sorti de de leurs escourdes, alors pour le fun je dirai qu’ils ont une passion ou une activité professionnelle qui nécessite de devoir soulever ou séparer quelque chose de fin, et au lieu d’avoir un outil ou un ustensile fait exprès pour ça, ils ont choisi un truc qu’il ont toujours sur eux, le petit doigt…

  5. Claire GRANOUX

    Toujours très imagé briçouille😅. Oui Ellie est prête à retourner camper avec les filles et les punaises sans problèmes maintenant ! Si tu veux des grosses bébêtes tu seras servi dans la prochaine newsletter…

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