Un trajet Rock’n’Roll, ça faisait longtemps

Nous changeons d’horizon, au-revoir les plages, direction le centre du pays au milieu du triangle culturel –formé par les trois anciennes capitales/royaume du pays Anuradhapurah, Polonnaruwa et Kandy qui ont bien sûr accueillit la dent de Bouddha chacune leur tour. Nous comptions y aller en train mais les horaires ne collent pas. Le bus est notre seule option, on s’y colle ! Nous faisons donc Negombo – Kurunegala en minibus (500LKR/pers), avec clim, il part quand il est plein. Plein il l’est puisque les bagages débordent, la rangée du milieu est occupée par des strapontins, mais ça passe, la clim aide à supporter la chaleur qui se fait de plus en plus étouffante à mesure que l’on rentre dans les terres. Changement à Kurunegala, cette fois c’est un gros bus rouge (300LKR/pers) – ceux du gouvernement, ceux qui nous faisaient si peur en tuktuk – sans clim, ouvert aux 4 vents, débordant de passagers et de bagages… 1h30 de trajet moins fun, puis, le moteur casse, nous devons changer vers Dambulla et sauter dans le 1^er bus que nous trouvons mais cette fois nous nous retrouvons debout, dans le « mush pitt » à jouer des coudes pour se faire de la place avec nos gros backpacks ! Nous loupons l’arrêt, heureusement de peu, et Moses notre hôte à Habarana vient gentiment nous chercher au bord de la route.

Camp de base Habarana

Nous élisons donc notre camp de base à au Mamisa Café Homestay à Habarana. Tenu par le sémillant Moses et Isabelle une française expat'(9300LKR/nuit la grande chambre familiale sans clim’ avec énorme petit déjeuner), la homestay est construite au pied d’un grand rocher, d’où la vue sur le grand lac tout près est magnifique. Le soir le spectacle est formidable : le coucher du soleil sur le lac, le passage de quelques toucans, la volée de milliers de chauve-souris, whaou !

Moses est un vrai électron libre, toujours en action, il a la communication ultra facile avec les enfants, ils les emmènent partout avec lui, fait conduire le tuktuk au Lardon – aux anges vous imaginez – et l’emmène même chez le coiffeur pour une petite coupe vite fait ! Le soir, pas l’temps de niaiser, nous cuisinons tous ensemble un gargantuesque rice & curry, succulent après que les enfants soient allés faire les courses avec Moses qui leur a appris à demander les produits au marché en cinghalais « coucoul mas ! »

Isabelle est Moses sont de très bons conseils pour visiter la région, ils nous organisent un plan de visite des sites d’intérêts alentours aux petits oignons. Safari tuktuk pour voir les animaux en allant aux différents sites classés à l’Unesco, et économie de billets d’entrée en évitant d’entrer dans tous mais en privilégiant des points de vue extérieurs et en visitant des temples moins connus mais tout aussi remarquables. Car dans la région, les sites classés et parcs nationaux pullulent et à ~35$ l’entrée par tête il faut être archéologue dans l’âme ou faire des choix.

Nous partons pour un premier jour de visites avec un Moses gonflé à bloc, qui tourne et vire dans la campagne par des chemins de traverse entre les magnifiques parcs, au milieu des lacs, stoppant par ci par là devant un temple ou un magnifique point de vue. Notre premier stop sera à Pidurangala (1000LKR/pers, gratuit -12ans), où nous escaladons la montagne, pour découvrir un magnifique point de vue au sommet sur la campagne environnante et sur le rocher d’en face, le fameux Sigiriya ou rocher du lion, qui abrite les ruines d’un ancien palais royal. En montant on admire un magnifique bouddha couché du 12m de long datant du V siècle. C’est surprenant, on se croirait presque en Australie par moments, au milieu du Red Center avec une prairie à perte de vue, la terre rouge, les gros cailloux au milieu de la pampa… Il n’y a que les cocotiers qui dénotent un peu.

Ensuite direction Dambulla où nous découvrons le magnifique temple troglodyte (2000LKR/pers) aux nombreux bouddhas – de toutes tailles, allongés ou pas, sereins et bienveillants – disposés dans différentes grottes décorées de remarquables fresques superbement conservées depuis le XVe siècle. Sur la route nous croisons des singes, nous avons l’habitude maintenant, et 2 éléphants qui traversent au milieu de la route, c’est toujours impressionnant au milieu des camions et de toute la circulation ! Malgré la saison sèche où ils sortent moins, il y en a beaucoup dans les environs et ce n’est pas rare d’en voir le long des routes.

Nous découvrons ensuite un temple inconnu des touristes, Maghalena, qui a même l’air abandonné et quel dommage, il est magnifique, chargé de dizaines de personnages, bouddhas, fresques colorées et très bien conservées. Tant mieux pour nous, il n’y a personne, un temple aussi remarquable que Dambulla pour nous seuls, nous en profitons. Juste à côté, un stupa, qui semble une nouvelle fois abandonné, nous fait profiter d’une magnifique vue sur la vallée avec jungle, cocotiers et les rochers de Sigiriya et Pidurangala qui se font face : magnifique avec les couleurs de la fin de journée !

Après cette grosse journée de visite nous rentrons préparer cette fois un kottu, autre spécialité du pays fait à base de paranthas (sorte de grandes crêpes feuilletés) coupées en fines bandes et revenues comme un wok de nouilles avec légumes et tout ce qu’on veut mettre dedans, encore une fois un délice !

C’est parti pour une 2° journée de visite à tuktuk, cette fois en direction de Polonnaruwa, la 2^ème capitale du pays, elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous en faisons un peu le tour par l’extérieur en s’arrêtant aux ruines accessibles à tous car il fait très chaud aujourd’hui et une visite de plusieurs heures sur les différents sites de cet ancien royaume serait trop pour les enfants.

Nous tirons ensuite jusqu’à Medirigiriya, un autre site très peu touristique (car on l’avoue, même si les sites classés à l’Unesco sont jolis, on essaie de fuir un peu les endroits où on se retrouve avec trop de touristes à faire la queue pour admirer un bouddha !). Là encore, comme au rocher face à Sigiriya ou au joli temple de Maghalena et son stupa, ce site isolé dans la jungle est remarquable. On y trouve différents temples dont un circulaire au sommet d’un rocher, avec 68 piliers sculptés se dressant vers le ciel.

On passe encore par des chemins détournés pour éviter les grandes routes et passer au milieu des rizières, lacs et abords des parcs nationaux de Kaudulla et Minneriya. Les paysages sont magnifiques et même si, en saison sèche, les rizières sont plutôt en mode brulées par l’écobuage, que verdoyantes, ça vaut le coup d’œil ! Les grands lacs des parcs nationaux à perte de vue avec de grandes prairies autour ressembleraient presque aux vastes paysages de Nouvelle Zélande avec le vent tout pareil ! On rencontre encore 2 éléphants proches de la route, on commence à avoir l’habitude maintenant !

Le dernier jour nous restons tranquilles car nous avons chaud, très chaud et sommes tout ramollos… Après une bonne séance scolaire le matin nous passons quelques heures dans la superbe piscine du resort du dessus (négociée 3000 LKR pour nous 4) histoire de se rafraîchir, pour le plus grand plaisir des enfants ! Nous sommes seuls dans la piscine avec la jolie vue sur le lac : pas mal du tout. Et pour finir notre dernière journée en beauté, maman part faire 2 heures de soins ayurvédiques (16500 LKR), il y en a de partout par ici, tout comme les endroits pour faire du yoga. Pendant ce temps, Fabien et les enfants vont profiter d’un dernier coucher du soleil sur le rocher, surtout que c’est la pleine lune aujourd’hui, la Poya comme on dit ici. Les toucans et chauves-souris sont à nouveau de sortie : beau spectacle ! Puis il est temps de préparer un dernier festin avec Moses pour le plus grand plaisir des enfants et quel festin : 10 plats de curry différents avec même un wok de pâtes ! Et pour nous faire plaisir nous avons même droit à une glace en dessert que Moses et allé acheter en cours de repas comme il n’y a pas de congélateur dans les maisons ici…

Après avoir dit au revoir à Moses, nous quittons Mamisa pour les plages de l’Est, en train cette fois. Une petite heure de retard à contempler le jeu des singes autour de la gare et nous montons dans le wagon ouvert aux 4 vents, bouillonnant, vrombissant, tressautant et crachant un épais nuage de fumée noire.

Plus d’images de Habarana

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Jeu de la vraie question au public :

Petit rappel au passage : la vraie question au public est une question dont on ne connait pas la réponse, la fausse on vous pose la question et avons la réponse.

Pour la dernière « vraie » question au public nous n’avions donc pas la réponse et n’avons pas cherché sur Google mais on trouve que vos pistes sont intéressantes, vous avez sûrement résolu l’énigme !

Pour cette semaine : « Quel est ce bidule ? »

BLOG DU LARDON :

Re-bonjour les (copains copines) je suis à nouveau disponible aujourd’hui pour vous parler de mes plus ou moins aventures…

Habarana

Nous arrivons à Habarana en bus, nous en prenons deux différents : 1 jusqu’à Kurunegala avec la clim et de Kurunegala à Habarana un bus rouge tout pourri. À un moment pendant le deuxième trajet, le bus s’est cassé et le moteur faisait krrr ! Nous sommes quand même arrivés à Mamisa Café, notre logement pour 4 nuits. Le premier jour, après être allé à la messe, Moses (le propriétaire) nous propose un tour de tuktuk. Du coup nous allons avec lui et sa fille en tuktuk en direction du rocher de Pidurangala que nous montons. Aussi, à propos de Moses, il est très gentil, il n’aime pas la misère (il aide tous les gens qu’il peut) et est très dynamique comme un grand enfant et rigolo. Il m’a même laissé conduire ! Bon bref nous montons Pidurangala et en haut nous avons une très belle vue sur la jungle sèche et sur le rocher Sigiriya, un autre pas très loin mais plus cher car il est classé à l’Unesco. Nous continuons notre chemin cette fois vers Dambulla pour aller voir les grottes avec un peu moi qui conduis et un peu lui ! Arrivés là-bas, Sarah sa fille nous emmène dans les grottes aux peintures de Bouddhas avec plein de statues de Bouddhas : grands, petits, debout, allongés de toutes sortes ! Après nous allons à un stupa en hauteur sur un rocher avec une très belle vue et en descendant de l’autre coté il y a une grotte avec les réincarnations de Bouddhas. En rentrant à notre logement nous passons devant la maison de ses copains, il donne un petit billet à leurs enfants et c’est fini pour la journée ! Notre logement : donc notre logement (Mamisa Café) nous avons le petit déj inclus (énorme), notre chambre a de l’eau chaude mais par contre pas de clim du coup la nuit nous avons très chaud un peu comme au Freddy’s !!! Mais par contre un très bon emplacement car le soir nous pouvons le voir se coucher depuis le haut du rocher sur le quelle Mamisa est construit et nous voyons également des toucans. Après le coucher du soleil nous descendons du rocher et marchons au bord du lac car il y a aussi un lac où Moses a déjà plongé avec Ellie et moi pour aller chercher des fleurs de lotus et le soir nous y voyons des millions de chauves-souris. Pour le deuxième jour comme il était triste qu’Isabelle parte en France pour 2 mois, la journée était beaucoup moins animée. Aussi, Isabelle nous a expliqué que les bus rouges sont ceux du gouvernement et qu’ils font en sorte que le ramasseur de billets et le chauffeur ne s’entendent pas pour pas qu’ils mettent les sous dans leur poche…Notre dernier soir Moses nous a remis des diplômes de conducteur de tuktuk pour moi et de cuisinière officielle de rotis pour Ellie : on était très contents !

Question au public du lardon :

Quel est l’emblème du Sri Lanka ?

Brèves de voyage :

Isabelle du Mamisa Café :

« Chaque année, sur les 5800 éléphants qui vivent au Sri Lanka, environ 80 meurent à cause de barrière électriques individuelles non réglementaires autour des maisons et d’accidents quand ils traversent les routes. »

« Moses est très bien avec les enfants, il a l’habitude car au moment du Tsunami il s’est occupé de 55 enfants qui avaient perdu leurs parents en cuisinant pour eux pendant plusieurs mois quand sa paroisse a monté une association pour aider les orphelins du tsunami. »

Le propriétaire d’un de nos logements : « Il parait que c’est très compliqué en France avec les immigrés car ils sont plus nombreux que la population française maintenant ? 

• Heu non c’est plus avec notre gouvernement (inexistant depuis 2 mois) que c’est compliqué actuellement en France, il n’y a pas plus d’immigrés que de français d’origine, où avez-vous entendu ça ?
  
•  Aux informations.
  
• Ha … »