Du 25 au 31 Aout 2012

Etape de repos à Savannakhet

Nous prenons un bus local (40 000LAK, 5 heures) pour nous rendre à Savannakhet petite ville paisible au bord du Mékong. Nous Négocions un tuk-tuk (20 000LAK pour 3) car la gare routière est un peu excentrée du centre ville et choisissons de crécher à la Leena Guesthouse (50 000LAK la nuit, propre et bien tenue, un super rapport qualité-prix). Il y a peu d’attractions touristiques dans la ville et aux alentours, mais c’est calme et charmant, parfait pour faire une étape et ne reposer de nos dernières aventures… Arrivés en début d’après-midi, nous passons le reste de la journée à siester et bouquiner : que c’est bon de ne rien faire ! Le soir nous allons tester notre premier poisson du Mékong sur un sympa resto flottant, dommage que la musique soit à fond comme assez souvent au Laos !

Le jour suivant, nous louons des petites reines pour visiter les environs. Au programme : la visite du stupa That Ing Hang et une promenade dans le parc Dong Natad. Si nous trouvons le stupa sans trop de difficultés –comme nous n’avons pas de carte, nous demandons quand même notre chemin une bonne dizaine de fois- il n’en sera pas de même pour repérer le parc, se situant pourtant à 500m du wat… Nous visitons le stupa (entrée 5000 LAK et « location » d’un sarong traditionnel pour les filles moyennant une petite donation), qui daterait du XVIe siècle et qui abriterait des vertèbres du bouddha, et les temples bouddhiques qui l’entourent. Ensuite, nous demandons la route pour se rendre au parc mais, même si nous partons dans la bonne direction, nous manquons l’embranchement (mal indiqué, le panneau est effacé par le temps…) et faisons près de 12km sous un soleil de plomb, pour revenir finalement tout près du lieu de notre première visite… argh ! Nous pédalons à travers le parc et les flaques de boue (ça nous rappelle des souvenirs…) et arrivons à un splendide lac où nous ne pouvons malheureusement pas nous rafraichir (le pourtour est trop marécageux), dommage une petite trempette aurait été la bienvenue ! Ce parc, à la végétation dense et luxuriante abrite deux villages dont les habitants vivent depuis plus de 400 ans en autarcie dans la forêt, principalement de la cueillette. Des treks sont organisés par les agences de voyage de Savannakhet pour aller à la rencontre de ces communautés.

Lac du parc Dong Natad

De retour sur la route, nous nous arrêtons manger à la première gargote que nous trouvons un excellent riz sucré à la noix de coco et une soupe de nouille un peu douteuse… Nous rentrons ensuite au bercail et filons prendre un apéro-coucher-de-soleil-sur-le-Mékong amplement mérité après nos 50km à bicyclette de la journée ! La vue est superbe du bar/restaurant Lao Lao Deer, point de rendez-vous des amateurs de karaoké apparemment ! En chemin, nous assistons à une séance de gym en plein air, musique à fond, des plus cocasse.

Le lendemain, pas grand-chose au programme, nous nous reposons à la guesthouse une bonne partie de la journée. Nous faisons quand même l’effort de sortir en ville pour nous restaurer (un très bon poisson au barbecue sur les bords du Mékong) et pour nous faire masser par des aveugles… ben quoi ?! On avait dit repos, on s’y tient ! Au passage on notera la petite galère de CLB pour faire comprendre à un aveugle non anglophone de ne pas toucher ses coups de soleil… Pour la petite histoire, nous cherchions à la base les locaux de la croix rouge où, selon le Lonely Planet, ils dispensent de fort agréable massages. Nous nous sommes vite aperçus qu’il n’en été rien… on n’a pas eu l’air bête, tiens ! Carton rouge le Lonely Planet ! Le soir, nous prenons un bus de nuit (type VIP, 120 000 LAK par personne, 8h30) pour nous rendre à la capitale.

Coucher de soleil sur le Mékong depuis la terrasse du bar…

Plus d’images de Savannakhet…

Quatre Jours à la Capitale Décontractée…

Nous arrivons à l’aube à Ventiane et rallions le centre-ville en tuk-tuk (20 000LAK/pers, environs 13km). Nous visitons quelques hôtels cités dans le Lonely Planet, mais trouvons les prix trop chers et passons notre chemin. Nous tombons finalement devant un hôtel flambant neuf, le Mixay Paradise, qui offre des chambres doubles à 90 000LAK, salle de bain commune, mais petit déjeuner à volonté compris… La propreté est irréprochable nous posons donc nos valises. Nous goutons au petit déjeuner et nous accordons une petite sieste matinale, avant de partir à la découverte de la ville. Nous chaussons nos sandales et filons en direction du centre commercial et de l’office du tourisme. Nous sommes étonnés par le peu de circulation que nous rencontrons et le peu de monde que nous croisons. Ventiane ressemble plus à une petite ville paisible, de 262 000 habitants qu’à une capitale asiatique ! Cela nous plait, la ville est parsemée de quelques temples bouddhiques, de maisons coloniales, d’hôtels flambants neufs mais qui ne dépassent pas sept étages (c’est la règle, sauf exception bien sûr…). Les gens que nous croisons ne sont pas des businessmen pressés, il n’y a pas ou peu de transport en commun (hormis les tuk-tuk), la ville se visite facilement à pied, la balade le long du Mékong rappelle l’ambiance des villes côtières françaises… L’ensemble donne une image d’une ville décontractée ! Quelques signes nous rappellent cependant que nous sommes bien dans une capitale : plus de belles grosses voiture qu’ailleurs, les tenues vestimentaires des jeunes sont clairement influencées par le modèle occidental, les pubs/bars et les grosses boites de nuit foisonnent et enfin, les prix sont souvent majorés de quelques dizaines de milliers de kips par rapport au reste du pays… Le soir nous continuons notre balade découverte en nous rendant sur la promenade près du Mékong et en parcourant le marché de nuit.

Promenade au bord du Mékong

Ce matin, nous nous levons tôt et, après un petit dèj’ gargantuesque, nous louons des bicyclettes pour découvrir la ville un peu plus en détail. Notre première halte se fait au Wat Si Saket (5000LAK/pers sarong compris pour ces dames) le plus ancien temple de la capitale, le seul qui ait subsisté aux destructions des Siamois (les Thaïs). Ce temple/musée est remarquable pour ses milliers de bouddhas nichés dans les murs du cloitre et au-dessous, quelques 300 bouddhas assis ou couchés, de matières et tailles diverses -comme le bois, l’argent, le bronze, la porcelaine et la pierre.

Bouddhas du Wat Si Saket

Puis nous remontons les « Champs Élysées » de Ventiane pour arriver au Patuxai évoquant l’arc de triomphe de Paris. En se rapprochant, on distingue mieux ses caractéristiques laotiennes. Nous continuons notre visite à vélo de la ville jusqu’au repas de midi où nous faisons halte au Vendôme, un restau bien franchouillard servant de délicieux plats du jour pour 22 000LAK… ça ne se rate pas ! Après nous poursuivons notre route, sous la pluie, en direction d’un lieu très atypique : un centre de massage laotien plutôt énergique (35 000LAK l’heure) disposant d’un bain de vapeur traditionnel aux herbes (15 000LAK) au milieu de la forêt près d’un temple bouddhique, le Wat Sok Pa Luang. Nous passons ici une bonne partie de l’aprèm à nous relaxer et discuter avec d’autres routards autour d’une bonne tasse de thé.

Sauna aux herbes traditionnel dans la forêt

Le lendemain, nous décidons de prendre un petit déjeuner français à base de pains au chocolat à la boulangerie Le Banneton. Nous retrouvons par hasard, Basile, un belge que nous avions rencontré sur les 4000 îles. Nous partons ensemble au marché de Talat Khua Din, remarquable pour ses produits frais et ses étalages de baguettes et sandwichs. Nous achetons de bons fruits frais : un pomelo, des mangoustans et des ramboutans. Nous décidons ensuite d’aller passer l’aprèm à la piscine municipale (15 000LAK) car le soleil cogne dure sur la capitale ! Elle est plutôt sommaire et déserte –peu de locaux savent nager et très peu d’enfants prennent des cours-, mais il fait bon s’y prélasser et on n’est pas ennuyé pour nager dans les lignes d’eau… La soirée se passera autour de quelques bières à échanger avec Basile sur nos contrées respectives (nous connaissons maintenant le secret de la frite belge !) et sur nos anecdotes de voyages (il nous impressionne, à 20 ans il en a déjà vu du pays !)

Marché Talat Khau Din de Ventiane

Aujourd’hui, c’est notre dernier jour à trois (ndlr : enfin !), nous nous levons juste à temps pour ne pas louper le service du petit dèj et nous partons nous balader dans la capitale à la recherche d’une piscine sympa où passer la journée. Malheureusement, les hôtels classes de Ventiane monnaient le droit d’entrée à leur piscine assez cher (environ 15$) pour pas grand chose. Nous atterrissons donc à la piscine municipale pour quelques heures, puis les Claire vont tester un massage laotien aux huiles (80 000LAK). Le soir, après l’apéro « anchoïade », il est temps d’acheter quelques souvenirs et de tester les talents de négociatrice de CLB… Puis nous allons prendre un verre dans l’un des pub/boite de la capitale, le Tawan Daeng, avec un orchestre live. Le groupe est sympa, mais l’ambiance n’est pas vraiment « débridée » (sans aucun vilain jeu de mot bien sûr…). De retour à l’hôtel, nous faisons la connaissance d’un « voyageur » qui « vit dans des pays différents », selon ses propres mots, depuis une trentaine d’années. Ses pays préférés ? L’Inde, la France et le Japon. Peintre mais aussi poète, il cherche des traductions sur les écrits à propos de ses peintures, lorsque les dizaines de fantômes du passé et du présent qui l’habitent lui foutent la paix…

C’est le jour du départ, le matin les ZOBS ont un bus pour Vang Vieng (35 000LAK, 4 heures) et CLB prendra un taxi pour l’aéroport (40 000LAK) quelques minutes plus tard. Les au revoir ont lieu sur le pas de l’hôtel mais c’est moins triste que dans un aéroport ou dans une gare… Ces deux semaines passées ensemble ont été riches en aventures et découvertes. Nous la remercions pour sa bonne humeur et son courage dans les moments « boueux », nous lui souhaitons bon vent !

Plus d’images de Ventiane…

Brève de voyage :

Un touriste thaïlandais à CLB :

«  Tu connais la chanson la mer de Charles Trénet ?

– Heu… peut être oui… »

– Je vais jouer l’air à l’harmonica et toi tu chantes, OK ?

– Heu… ouais, je peux essayer… »

– Tu peux me la traduire ?

– Heu… je crois que ça serait mieux de chercher ça sur internet… »

Le « voyageur » à l’hôtel à Ventiane :

« Je voyage seul, mais quand je vais dans ma chambre, elle est remplie des fantômes du passé et du présent. Quand je veux un peu de tranquillité, je viens ici, sur la terrasse, fumer une clope. »