Journée de transfert vers Jaipur et arrivée chez Vijay
Ce matin, nous laissons douloureusement les clés de notre « presque chez nous » et filons en rickshaw prendre un bus pour Jaipur à la Bikaner House. 6 heures de trajet pour 250 bornes, bus climatisé, 500INR par tête, moins de 50km/H de moyenne, nous commençons le voyage en douceur.
Arrivés à Amer, là où se trouve le célèbre Fort d’Amber, Vijay (notre 2° couch surfer), vient nous chercher et nous emmène dans sa maison familiale. Sa demeure, très charmante, est composée de grandes chambres autour d’une cour à ciel ouvert. Il habite avec son grand père (90 ans !), ses parents, sa sœur, son oncle, sa femme et ses deux petits, chaque famille vivant dans une chambre. Nous passons la fin de l’après-midi à discuter et échanger sur leur manière de vivre : Vijay est resté dans sa maison alors que sa femme a dû quitter sa maison familiale après le mariage. Notre hôte travaille dans un bureau de change appartenant à la famille, les femmes font à manger et s’occupent des enfants. Les membres de sa famille ne sont pas étonnés de nous voir, ni ne semblent être dérangés par notre présence, Vijay a déjà accueilli plus de 50 personnes ! Malgré un accueil chaleureux, la communication avec les autres membres de la famille est difficile car aucun ne parle anglais, à part sa petite sœur (son papy est bien venu nous taper causette mais on doit avouer qu’on a rien pané).
Il nous propose même d’aller le lendemain soir dans sa belle famille à la campagne… nous répondons « oui, avec plaisir », oui mais… Nous passons une nuit difficile, très chaude, ça cogne dure dans le Rajasthan en ce moment : plus de 43 degrés, ça pique ! Et ce, même avec le air cooler – sorte de turbine d’A380, mais en plus bruyant, disposée dans une cage en métal avec un système d’eau qui ruisselle sur des herbes – gentiment prêté par notre hôte.
Vijay et sa famille
Le Fort d’Amber ou Amber Palace et l’hôtel climatisé
Au réveil Fifi ne se sent pas très bien, disons gastriquement instable… Claire non plus n’a pas trop la frite.
Nous partons quand même visiter le Shiromani Temple accompagné d’un ami de Vijay qui est heureux de nous servir de guide, car il parle français (un peu) et veut s’exercer pour l’arrivée des touristes en Juillet. C’est le plus joli temple hindouiste de la ville, fait de gré rouge et de marbre. Un prêtre nous colle de la peinture au milieu du front pour nous porter chance, en échange de quelques pièces bien sûr.
Après nous allons visiter le Fort d’Amber. Ce palais fut construit sous le commandement de trois Maharajas Moghols depuis le XVI siècle. Lorsque nous arrivons dans le fort à pied, nous découvrons une immense cour, où des dizaines de touristes tournent en rond à dos d’éléphant sous 45°… pauvres bêtes, pauvres touristes, bref, passons. Le fort est très bien conservé, splendide, majestueux est le mot ! Nous sommes étonnés des prouesses technologiques utilisées à cette époque. En fonction des saisons, on trouve un système de rafraîchissement par pulvérisation d’eau (tout en faisant de la musique), un hammam, une chambre d’hiver recouverte de miroirs où l’on allumait des lampes à huiles qui chauffaient la pièce par réflexion, bluffant ! Encore plus bluffant, ces messires les Maharajas avaient plus de 300 concubines dont seulement 12 favorites étaient logées dans des appartements secrets à l’intérieur du palais…
Le fort d’Amber : porte du lion et la salle des miroirs
Nous écourtons un peu la visite car la force des troupes s’amenuise à vue d’œil, on est dans le dur ! Nous ne savons pas si c’est l’eau, la bouffe ou le soleil, mais nous ne sommes pas bien du tout et courons chez Vijay. Il nous accompagne gentiment dans un pur hôtel, avec la clim’, où nous passerons le reste de la journée, l’histoire que l’on se refasse la cerise… S’en suit pour Fifi une prise régulière de cocktails à base de smecta, imodium, antibio, ultra levure, efferalgan etc., vous avez compris le tableau.
Amer et Jaipur sont les premières villes où nous croisons d’innombrables animaux (vaches sacrées, singes, cochons, chèvres, chameaux) qui survivent, en mangeant les détritus au bord des routes…
Transfert vers Pushkar, la ville des hippies et bactéries toujours…
Après avoir dormi pas loin de 20h (le lit était très confortable…), nous reprenons la route, fébriles, vers Pushkar. Nous attrapons un bus, bien moins classe que le premier (sans l’option clim’ mais avec l’option four à convection) pour nous rendre à Ajmer où nous changerons pour Pushkar. Le trajet est plutôt folko’. Par période nous empruntons l’autoroute à contre sens car ils refont le bitume sur la voie normale. Le klaxon marche en continu, pas juste un son bref pour signaler sa présence ou lorsque le chauffeur double, non en continu ! Le sport national ici est d’essayer de s’arrêter le plus près possible des autres usagers, piétons ou animaux en plantant un coup de frein au dernier moment. Arrivés à la station de bus, Claire me dira plus tard qu’elle s’est contenue pour ne pas envoyer bouler un indien qui balayait énergiquement de la poussière à coté d’elle (quand elle dégouline de sueur au repos et qu’elle commence à fatiguer, elle a du mal à accepter qu’on ballait à longueur de journée de la poussière en plein milieu du désert !). Le second bus se révèlera chaleureux ! Entassés à 150 pour 50 places, nous avons noué des liens, pas forcément d’amitié…
Nous arrivons à Pushkar et trouvons un hôtel bien sympa en plein centre piéton. Pushkar c’est une ville sainte : on n’y trouve ni viande ni alcool. C’est aussi le rendez-vous des babas-cool venus en pèlerinage comme leurs aïeux dans les années 70. On trouve encore quelques reliques dans les friperies et dans les rues (des occidentaux qui sont peut être restés un peu trop longtemps dans le coin ou qui participent au concours de la tignasse la plus crade !)
Désormais nos meilleurs amis sont le coca (pas sûr…) et le riz blanc et Claire ne rêve plus toute la journée de cuisine traditionnelle mais de boire de l’eau…ça sonne faut, mayday, mayday, on est en train de la perdre !
Une petite parenthèse sur le Coca : ici les bouteilles de Coca en verre sont plus vieilles que nous, et le breuvage à l’intérieur ne contient quasiment plus de bulles… Alors question : pourquoi ? Nous, nous sommes certains qu’ils les re-remplissent…
Ah vous faites bien plaisir avec vos aventures!
J’espère que t’as prévu un bon stock de SMECTA pour le voyage, vos estomacs risquent d’en avoir rudement besoin. Prenez soin de vous. La bise
Stef
Coucou les loulous…
On espère que vous tenez le coup. Allez, encore quelques mauvais moments à passer et vous serez complètement immunisés. De retour en France, vous pourrez manger des yaourts périmés de 2 mois sans soucis.
En tout cas, on voyage avec vous. Ca a l’air trop beau. Merci de nous faire partager tout ça.
Bizz
Merci à tous de nous suivre et pour vos p’tits commentaires, ça fait plaisir! On ne peut pas faire de réponse perso à chacun, donc on fait un tire groupé!
Rassurez vous nous allons mieux hihi! Pas facile l’acclimatation ici mais tant pis ça vaut l’coup!
La bise à tous et à bientôt pour d’autres news!
Nous.
Super ! vos récits et photos, on voit que vous ne vous ennuyez pas, et qu’ il nous étonnerait que vous preniez du poids en Inde, déjà des aventures… On vous suit, bravo !
Salut les Globe-trotters !!
Serrez les fesses les amis !! C’est juste un mauvais moment à passer… Et puis ce que vous découvrez efface tous les petits désagrément de l’acclimatation !!
Bises
coucou les loulous!!!
pleins de bisous, les photos sont magnifiques et les récits aussi