Du 28 Janvier au 3 Février 2013
Et hop ! On change de continent donc de pays, on jette un œil à la carte d’identité du Chili :
Superficie |
756 102 km² (et plus de 6 300 km de côtes). |
Population |
16,9 millions d’habitants. La population urbaine est d’environ 89 %. |
Capitale |
Santiago. |
Nature du Régime |
démocratie présidentielle. |
Président |
Sebastián Piñera, premier président de droite depuis la chute de Pinochet, homme d’affaires et milliardaire surnommé le « Berlusconi chilien » (depuis mars 2010). |
Monnaie |
Peso chilien (CLP). |
Langues |
L’espagnol est la langue officielle. |
Revenu Moyen |
640€. |
Espérance de vie |
78 ans. |
Taux de Change Moyen Lors du Voyage |
1€= 635CLP ou pesos ou $Ch. |
Décalage horaire avec le France |
-4h en hiver -6h en été (européen). |
Retour vers le futur…
L’énoncé du problème est le suivant (lisez attentivement, sinon vous allez encore faire un hors sujet…) : nous partons de Christchurch pour Santiago du Chili à 10h30, le vol dure 1h30, nous avons une escale à Auckland jusqu’à 16h30 mais le vol a 2h55 de retard, la durée du long vol est de 11h20. En NZ nous étions à +12h par rapport à Grenoble et nous sommes à -4h à Santiago. Question : A quelle heure de quel jour sommes nous arrivés au chili ? Bonus : quel est l’âge du commandant de bord ?
Au passage de la douane, il faut déclarer ses victuailles et autres. Ayant tiré leçon de nos passages en Oz et NZ, nous déclarons le peu de nourriture que nous trimbalons. D’ailleurs le chien nous a bien calculé et n’a pas lâché le sac. Du coup, fouille complète du sac, mais RAS. Le douanier tamponne notre passeport et c’est parti pour 90 jours de visa gratuit !
L’hospitalité chilienne à Santiago
Nous prenons un bus Centropuerto (1600CLP par personnes) jusqu’à la station de métro Los Heroes d’où nous achetons un ticket (610CLP) pour l’arrêt Bella Artes. Quelques centaines de mètres plus tard nous arrivons à notre super studio perso, prêté par notre ami Felipe. Sandra, une amie à lui, nous accueille, nous fait faire le tour des lieux et nous met tout de suite à l’aise, nous nous sentons rapidement comme chez nous. Nous sommes claqués, mais retrouvons des forces en ouvrant le frigo, plein de douceurs – cheesecake, boissons, biscuits, yaourts etc. – pour nous remettre du voyage… Merci Felipe, ça c’est de l’hospitalité ! Après la sieste (indice, chez vous…), Sandra nous rejoint et nous fait visiter sa ville (musée d’art national, marché central, quartier des affaires, plaza des armas…), qu’elle aime, et nous gave (au bon sens du terme) de commentaires et de détails intéressants sur la capitale. Bon, on sent que la communication ne va pas être facile en Amérique du Sud, son anglais n’est pas top, mais moins pire que notre espagnol… on s’en sort avec les signes. À 21h nous retrouvons Felipe dans un bar à vin-tapas branché, dans un quartier art-bohême, juste derrière l’appart. Nous goûtons nos premiers vins chiliens, très bons, et pas moyen de régler l’addition ! « Eso es la hospitalidad chilena !»
La Plaza de Armas
Après une bonne grasse matinée, nous reprenons les automatismes acquis en Asie et partons découvrir les saveurs locales au Mercado Central. Ce beau marché construit en 1868 servait de hall d’exposition et est maintenant connu pour ses poissons, fruits de mers et petits restos animés. Nous traversons le Rio Mapocho, couleur égouts, et nous faisons quelques emplettes au marché populaire de fruits et légumes (tomates, avocats, fromage et sorte de chorizo, 2800 pesos). Puis c’est la mission réservation des vols pour Punta Arenas. Nous nous rendons aux agences de LAN et Skyairline, mais la communication est très difficile, ils ne parlent pas un mot d’anglais. Au final, nous prendrons nos billets tous seuls comme des grands aux ordinateurs mis à disposition dans l’agence de LAN pour 10 000CLP de moins qu’au guichet ! Au passage nous jetons un œil à la fameuse Plaza de Armas où Pedro de Valdivia fonda la ville de Santiago en 1541. C’est le cœur de la ville, toujours animé et c’est aussi le point de référence géographique du pays (le km 0).
Pour la pause déjeuner, nous trouvons un boui-boui où nous mangeons un completo (1000 pesos avec une boisson), sorte de hot dog avec mixture de carottes, tomates, chou mariné et un litre de mayonnaise… Ensuite, nous visitons rapidement l’immense bibliothèque nationale (qui offre 30min d’internet gratuite et organise des expos temporaires). Avec plus de 6 millions d’ouvrages c’est l’une des plus importantes d’Amérique latine. À l’entrée, des étudiants « manifestent » – ils vendent un poème imprimé sur un bout de papier, ce ne sont peut être pas de vrais universitaires – pour obtenir une éducation gratuite. Puis nous montons au parc Cerro Santa Lucia d’où le panorama sur la ville (et sa pollution) est remarquable. Nous profitons de la fraicheur de ses jardins et fontaines car l’autre, au dessus, il cogne sévère ! Pour nous remettre de cette dure journée, nous prenons un petit apéro bohême « chez nous » avec une bonne bouteille de Carmenère – cépage qui n’existe quasi plus en France. Une petite fanfare passe dans la rue à ce moment là, les habitants leur lancent la pièce depuis leur balcon.
Depuis le cerro Santa Lucia.
Nous partons de bon matin en direction du Cerro San Cristobal (le Saint patron des voyageurs…), où la Vierge veille sur la ville au sommet à 880m d’altitude. Nous y découvrons également un grand parc urbain de 740ha (Parque Metropolitano), un des plus grands au monde, avec des piscines creusées dans la roche, un zoo, un jardin botanique, un musée et on en passe… La vue de là-haut est imprenable sur l’immense cité de plus de 6 millions d’âmes que nous observons s’étendre et disparaitre au loin. Un point noir au tableau tout de même : à l’instar de Grenoble avec les Alpes, Santiago se trouve dans une cuvette dessinée par les Andes où stagne la pollution. De plus, il fait très chaud, un bon 32 degrés, et il ne pleut jamais sur la ville de décembre à février !
Vue sur la pol… ville, depuis le cerro San Cristobal.
Une fois au pied du mont, nous en profitons pour visiter le quartier bohême de Bellavista. Nous voyons beaucoup de cafés et bars branchés, de galeries, de boutiques de bijoux tendances… C’est également ici que se trouve la Chascona, une des 3 demeures du célèbre poète chilien Pablo Neruda. Nous nous y rendons mais ne la visitons pas. Dans les rues alentours, nous découvrons de nombreuses fresques murales qui donnent un certain charme au quartier ; ici, les grapheurs s’en donnent à cœur joie ! La pause du midi se fera au bord du Mapocho avec quelques délicatesses achetées à un vendeur ambulant. Au menu, nous avons empanadas et motte con huesillos – boisson rafraîchissante très sucrée, sans alcool, à base de blé cuit (mote de trigo) et de pêche séchée (el huesillo) -, graillon, mais bon ! Nous nous rendons ensuite au Museo Historico Nacional (gratuit) pour une petite touche culture. Il retrace toute l’histoire du Chili depuis les peuples aborigènes jusqu’à l’époque moderne. Le musée se trouve sur la Plaza de Armas, nous profitons au passage de son animation avec ses danseurs traditionnels, cireurs de chaussures, diseuses de bonne aventure et quelques gars qui s’égosillent, une bible à la main… Nous faisons un peu de shopping et retrouvons notre appart’ pour préparer pour la soirée. Un peu plus tard, Sandra vient nous chercher et nous sautons dans un taxi pour rejoindre Felipe dans un resto traditionnel. L’endroit est plein à craquer nous y goûtons nos premiers pisco sour, des ostiones (coquilles saint jacques) et du poulet pil-pil, un régale. Cette notre dernière soirée ensemble, au moment de nous quitter, Sandra offre un collier typique en cuivre et crin de cheval à Claire et un guide pour Valparaiso à Fab. Vraiment au top ces Chiliens !
Les Marylins…
Valpo, cerros, c’est beau !
Nous ne nous levons pas très tôt et après une dernière embrassade avec Sandra, nous partons à Valparaiso. Nous suivons les conseils des locaux : nous prenons le bus à partir de la station de métro Pajaritos (3400CLP pour moins de deux heures de route). Nous posons les sacs au B&B Patricia (15 000CLP la double après négoce, avec salle de bain commune), que nous ne conseillons pas, juste à côté de la station de bus. Malgré le temps maussade, nous partons explorer le cerro Artilleria. C’est d’ici que nous avons la meilleure vue sur la baie bordée d’un amphithéâtre de collines abruptes. La ville est parsemée de vieux funiculaires qui montent touristes et locaux au milieu de ce labyrinthe de maison colorées. Ce goût pour la couleur viendrait du temps où les habitants concevaient leur maison à l’aide des taules multicolores des containers délaissés au port ; par la suite ils ont décidé de perpétuer la tradition. Son quartier historique est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous profitons de la vue un instant et redescendons près du port, un des plus importants du Chili, avec sa flotte de bateaux de la marine.
L’ascensore Artilleria.
La journée commence par l’achat du billet de bus pour notre prochaine destination, Pucon (bus de nuit 30 500CLP en classe semi cama, avec Condor, 12h). Puis
nous grimpons au cerro Bellavista où nous parcourons le museo a cielo abierto. Cette belle ballade passe devant de nombreuses fresques murales réalisée par des artistes connus et des élèves de l’institut d’art de Valpo. Puis nous arrivons à la Sebastiana, l’une des trois résidences de Pablo Neruda, que nous visitons (4000CLP). La visite très détaillée est amusante et intéressante. Cette maison, en plus de sa déco atypique a surtout une vue splendide sur Valparaiso. Le poète a recréé l’univers d’un bateau, il se disait marin au port ; il avait une passion pour la mer et les voyages. Nous nous baladerons ensuite longuement, à la recherche de fresques ou maisons atypiques, sur l’avenue Alemania surplombant la cité basse jusqu’aux cerros allegre et concepcion. Nous faisons l’expérience de la chorrillada (6500CLP pour deux) pour la pause déjeuner dans un resto typique kitsch, mais avec beaucoup d’ambiance. Le plat unique servit est une énorme portion de frites surmontée de viande, d’oignions confits et d’œufs brouillés, le tout baignant dans l’huile… mmhh delicious ! Du coup, après c’est sieste et ballade sur un autre cerro en fin d’aprèm !
Belle fresque sur porte de garage…
Aujourd’hui pas un nuage à l’horizon, ça tombe bien c’est journée plage. Nous sautons dans le métro et débarquons à Vina Del Mar 15 minutes plus tard. Vina,
c’est LA station balnéaire du Chili. En période de vacances scolaires c’est blindé et ça ressemble à s’y méprendre à la côte d’Azur française… Comme nous arrivons tôt, nous profitons assez paisiblement de la plage et faisons un petit plongeon dans l’océan pacifique.
En fin d’aprèm nous retournons sur Valpo et allons profiter de la lumière du jour déclinant sur un cerro.
Panorama sur Valpo et son port.
Ce matin, après la grasse mat’, nous flânons quelques temps dans le marché au puces du dimanche. Puis nous parcourons 4 fois l’avenue Argentina avant de trouver, en demandant à un passant, l’entrée de l’ascensore Polanco. C’est le seul ascenseur de la ville datant de 1915 (100CLP), les autres étant des funiculaires, du haut duquel une vue à 360 degrés attend les touristes. En redescendant à pied, nous traversons un quartier plein de charmes, aux fresques murales magnifiques et au dédale d’escaliers surprenants. A midi nous mangeons le traditionnel almuerzo – plat du jour assez copieux- dans un petit troquet sans prétention mais où les locaux font la queue à l’entrée, c’est bon signe… Nous trainons ensuite dans les différents parcs de la ville : puces, brocantes, joueurs d’échecs, barbecues… il y a de la vie ! Puis en fin de journée c’est l’heure de se diriger vers la gare des bus pour prendre notre bus de nuit pour Pucon.
Une autre vue sur Valpo, depuis Polanco.
Brève de voyage :
Sandra : « Méfiez vous avec les taxis, s’ils repèrent que vous êtes des touristes, ils rallongent la course… »
Nous : « C’est pas gagné pour se faire passer pour des vrais chiliens ! » (même si le gars sur la plage avec ses clous dans le nez nous a pris pour des argentins, si es la verdad !)
Felipe : « San Pedro de Atacama ? Pff, c’est mon endroit préféré au Chili, c’est magique là-bas… »
10 minutes plus tard « Pucon ? J’adore, c’est le meilleur du Chili, trop de trucs à faire et c’est trop beau… »
10 minutes s’écoulent « La région des lacs, vers Puerto Varas, c’est le plus bel endroit que j’ai visité (avec les îles Galápagos)… »
10 minutes après : « Vraiment, le parc Torres del Plaine, il n’y a rien de mieux, ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer… »
Et ainsi de suite…