Om Mani Padme Hum Klaxon…

Après 12h de bus assis (ma fois pas trop mal même si le chauffeur s’est cru dans un rallye !), nous arrivons à Dharamsala (à environ 1800m d’altitude) et nous nous mettons en quête d’une chambre pour prendre une bonne douche et dormir un peu car la journée a été longue depuis le lever à 5h30 du mat’ de la veille ! Nous faisons plusieurs hôtels avant de trouver enfin quelque chose de libre. En ce moment c’est la grande période touristique dans le Nord et en plus de ça le Dalaï-lama doit donner une série de conférences d’ici quelques jours donc c’est plutôt prisé dans le coin ! Dans les montagnes du nord, à cette période de l’année, c’est plutôt la haute saison. Ca nous change du Rajasthan où nous voyagions en basse saison et étions les seuls touristes (occidentaux) dans la ville !

Petite explication : Dharamsala c’est le « Petit Lhassa » où 15000 réfugiés Tibétains réorganisent leur vie tout en cherchant à sauvegarder leur identité culturelle ainsi que leur religion ; C’est accessoirement aussi le lieu de résidence du Dalaï-lama et le siège du gouvernement provisoire tibétain.

Vue sur Mc Leodganj, Dharamsala

Ici c’est plein d’hôtels et restaurants en hauteur et ça nous donne une vue imprenable sur les belles montagnes enneigées (point culminant à 5700m). Nous visitons un peu le coin, flânons dans les échoppes et profitons de la température ambiante qui est de 25° et ça fait du bien d’avoir à nouveau besoin d’eau chaude pour se doucher ! Nous sommes quand même étonnés de voir une telle circulation, les klaxons entachent un peu la sérénité de ce paysage … Au hasard d’un café nous rencontrons Johanna et William qui parcourent le monde également, nous échangeons quelques infos et partageons le repas du soir autour de spécialités Tibétaines.

Le lendemain, nous retrouvons Amee pour une petite balade jusqu’à une cascade rafraichissante – même si il fait plus frais que dans le désert du Rajasthan, la grimpette au soleil chauffe bien, quel plaisir de voir de l’eau claire… – et prenons un verre au « café cool » (ce ne sont pas des géraniums qui poussent autour du café…) qui la surplombe. En chemin, nous constatons que le cours d’eau est pris d’assaut par les touristes en quête de fraicheur d’une part, et par les locaux qui font leur lessive et se lavent. Beaucoup de familles nous interpellent en chemin pour nous prendre en photo ou simplement discuter avec nous. Ils cherchent à savoir d’où nous venons, si nous sommes mariés, si nous aimons leur pays, bref ils sont très curieux ! Ca fait plaisir de discuter avec des indiens non intéressés par notre porte-monnaie.

L’après-midi sera consacrée à l’organisation de la suite du voyage : bus de nuit, trains et avion pour le Vietnam. Le soir, on ne change pas une équipe qui gagne, nous retournons au Norling Restaurant avec les collègues pour déguster momos (comme des raviolis chinois) et des nouilles maison, yummy !

Chez sa sainteté le 14^ème Dalaï-lama

Notre dernier jour à Dharamsala commence par la visite du monastère proche de la résidence de His Holiness. Dans ce bâtiment moderne, on trouve le temple Namgyalma, un monastère où étudient et vivent près de 200 moines, et un musée sur l’histoire tragique tibétaine. Le temple est un lieu de prière des fidèles qui tournent rituellement dans le sens des aiguilles d’une montre en faisant tourner les rouleaux de prière. C’est également un lieu où des audiences publiques sont données. Le musée quant à lui nous laissera sans voix quelques temps. C’est un peu comme visiter un musée de la résistance française, sauf que là, toutes les atrocités commises et l’extermination de ce peuple pacifiste est toujours d’actualité ! Oui, ça fait froid dans le dos !

Nous finissons la journée par un peu de shopping en attendant le bus de nuit qui nous emmènera à Manali.

Et encore un transport riche en émotion ! Nous arrivons dans le bus : classe (550INR), propre, sent bon l’encens, spacieux, confortable… c’est louche ! Et oui, nous n’avons pas vu qu’au dessus de la cabine du chauffeur, il était précisé PILOT. En effet, ce gars c’est un marteau : traversée des villes à 80km/h (esquive des chiens et des vaches), descentes de fous avec freinage en continu et freinages d’urgences dans les épingles. A chaque arrêt, Mr PILOT et son assistant passent sous le bus des clés à molette à la main… là ça pue ! Bref, nous nous sommes cramponnés toute la nuit, le trouillomètre à zéro ! Nous arrivons quand même à bon port 12h et 250km plus tard.

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