Du 12 au 16 Juillet 2024

Et au milieu coule une rivière

C’est après 4 petites heures de route avec une pause repas dans un boui boui que nous arrivons à Bukit Lawang en début d’après-midi. La route était plutôt bonne et s’est finie par des kms aux travers de forêts de palmiers à huile. On comprend grâce au chauffeur l’origine de leur surexploitation. Outre le fait de l’omniprésence de gras dans les produits ultra transformés occidentaux, ces palmier donnent des fruits seulement 3 ans après plantation et donnent une grappe environ toute les 2 semaines toute l’année… Bref, l’arbre est ultra prolifique et le produit final ultra demandé. Cela emploie du monde dans le coin, les fruits se ramassent manuellement à l’aide d’une serpette accrochée au bout d’une longue tige en bambou d’environ 15m ! Des dizaines de camions bennes récupèrent les grappes de fruits récoltés laissées au bord de la route pour être ensuite pressés dans une usine à huile de palme où les restes des fruit écrasés repartent ensuite au pied des arbres pour faire du compost.

Finie la parenthèse huile de palme, notre séjour dans la jungle, connue pour ses fameux orangs outans, commence donc en faisant connaissance avec notre guide pour les 2 jours qui vont suivre. Nous avions réservé cette expédition en avance par internet sur conseil de Guillaume et Tania rencontrés chez Abdi- en négociant un peu par WhatsApp avec Wonderful Indonesia : séjour clé en mains avec le trajet de Berastagi à Bukit Lawang en taxi, une nuit d’hôtel à l’arrivée avec petit déjeuner le lendemain, le trek de 2 jours dans la jungle en famille avec un guide+ un porteur et tous les repas, la nuit dans la jungle dans un campement sous moustiquaire, une 2° nuit d’hôtel avec le petit déjeuner et le transfert de Bukit Lawang à Medan le dernier jour pour 100 euros/personne… Ginta, notre guide, nous explique rapidement que nous allons partir vers 8h le lendemain pour avoir plus de chance de voir des animaux et qu’on doit prendre du rechange et de l’anti moustique ainsi que des bonnes chaussures pour marcher dans la jungle.

Nous profitons de la fin de journée pour visiter la jolie ville de Bukit Lawang, paisible, organisée le long de la belle rivière Sungai Bohorok qui la traverse et ses nombreux pont de singes et passerelles en bambou pour joindre chaque côté de la bourgade. On se sent déjà bien dans la jungle avec des macaques et autres singes qui marchent sur les passerelles ou jouent sur le toit des maisons un peu partout ! Petite baignade ensuite pour se rafraîchir – il fait très chaud et humide ici, c’est obligatoire après chaque balade ! Depuis la jolie terrasse de notre hôtel qui surplombe les flots, nous observons les locaux qui sortent en fin de journée pour s’amuser, sauter et se laver, spectacle pittoresque auquel nous nous joindrons.

Plus d’images de Bukit Lawang…

A la recherche du roi Louis

Aujourd’hui commence notre trek dans le parc national de Gunung Leuser connu pour ses fameux orangs outans, les derniers visibles à l’état sauvage/semi-sauvage. Là encore nous avons de la chance avec la météo car il fait très beau (les orangs outans détestent la pluie, on les voit rarement quand il pleut). On commence par une bonne grimpette et en 2 minutes nous sommes trempés de sueur. Le taux d’humidité avoisine les 100%, on comprend que ce sera peut-être ça le plus dur ! Ellie veut prendre une douche après quelques minutes de marche, ses vêtements lui collent à la peau… Mais on finit par s’habituer à arpenter la jungle est ses racines omniprésentes dans cette chaleur moite avec les belles rencontres que nous faisons.

Un orang outan se dispute avec un macaque, un autre fait pipi et caca juste au-dessus de nos têtes, une maman avec ses bébés, une famille de gibbons, des babouins puis des semnopithèques de Thomas… tout ce spectacle nous récompense de nos efforts, les enfants n’en reviennent pas, quelle chance de voir tous ces animaux en si peu de temps ! Au bout de quelques heures de marche et une pause buffet de délicieux fruits, nous rencontrons un énorme mâle orang outan qui finit sa sieste en haut d’un arbre. Il se réveille au bout de longues minutes puis descend de son arbre et passe à côté de nous sur le chemin : quel spectacle impressionnant ! Il faut quand même rester à distance, ce sont des animaux sauvages et celui-ci est imposant… Nous arrivons au campement vers 15h au bout de 5h de marche et environ 450m de dénivelés (car dans cette jungle dense le GPS a parfois du mal à suivre). Une rivière coule juste à côté, parfait pour se rafraîchir et indispensable pour cuisiner ! Nous passons le reste de la journée à profiter de la rivière, nous reposer et discuter avec le groupe qui dort dans le même campement que nous : 7 australiens (dont 4 enfants) qui vivent à Singapour. Après le festin aux bougies préparé le soir par les supers cuisiniers (d’énormes portions variées meilleur qu’au resto et no spicy pour Ellie qui se régale…), nos voisins de moustiquaires nous proposent des chamallows grillés : les enfants sont ravis ! Il est temps d’aller dormir, demain on doit partir vers 8h pour pouvoir voir des toucans à un point de vue sur la jungle.

Malgré l’installation très spartiate – fin matelas posé sur une dalle recouverte d’une bâche et moustiquaire au-dessus – et la chaleur ambiante, les enfants passent une bonne nuit. Le matin on se réveille avec le cri

si particulier des gibbons et en allant aux WC (un petit WC presque comme à la maison, si si !) on croise une maman orang outan et son bébé très proches de nous, la journée commence bien ! Après un petit déjeuner encore royal nous partons dré dans le pentu jusqu’à un point de vue où nous restons 15 minutes en écoutant tous les bruits de la jungle le matin, avec notamment des paons et des toucans, mais sans en apercevoir. Un peu plus tard nous arrivons sur le territoire de Nina, une femelle orang outan qui n’a plus été vue après le covid et qui était la seule agressive avec les humains. Toujours pas de Nina en vue, mais un couple d’orang-outan nous y attend. Quel spectacle magnifique de les voir évoluer dans leur milieu naturel. Le gros mâle semble s’amuser à faire tomber des énormes troncs d’arbre pourris (ou est-ce pour nous prévenir de sa puissance ?) alors que la femelle s’affaire à manger quelques fruits malheureusement laissés par des guides peu scrupuleux des réglementations – il est interdit de nourrir les animaux dans le parc national… Le couple descend tour à tour de leur perchoir, pour traverser le chemin où nous nous trouvons. Petite panique. « Vite, vite, par là » nous dit le guide, bien sûr Ellie fuit dans la mauvaise direction. Mais pas de crainte, les animaux poilus font fit de notre présence, ils passent nonchalants sur le sentier et continuent leur chemin plus bas dans la jungle.

Nous continuons notre chemin, un peu groggys, envoutés par le spectacle. Quelques minutes plus tard d’une longue et raide désescalade de la forêt humide, nous arrivons à la rivière pour un dernier déjeuné dans la jungle et une belle descente en rafting local – plusieurs chambres à air de camion ficelées ensemble. C’est assez fun, quelques rapides nous secouent et nous éclaboussent, les enfants en redemandent ! Nous finissons notre séjour à Bukit Lawang à barboter dans l’eau avec des dizaines de nouveaux copains indonésiens : photos avec toute la famille (bien sûr) mais aussi concours de saut, quelques échanges basiques, tout le monde s’éclate.

Plus d’images du trek dans la jungle…

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Requinqués par une bonne grasse mat’ et la rivière, toujours elle, nous sommes prêts pour le périple qui nous attend pour rallier notre prochaine destination. 3h de voiture jusqu’à Medan, 12h de bus de nuit jusqu’à Banda Aceh, 15 min de becak – tuk tuk – jusqu’au port, 2h de ferry jusqu’à l’île et encore 20 min de becak jusqu’à notre hôtel. Bref, encore une belle expédition de 25h pour aller au NOOOORD !

Réponse à la dernière question au public :

Bravo, certains ont trouvé, les têtes de buffle sont là pour éloigner le mauvais œil, il y en a beaucoup à Berastagi (sur les toits des maisons, restaurants, abris de bus, églises…) car une légende raconte que jadis, un sorcier habitait dans les montagnes et arrivait à guérir tout le monde. Hors, un jour, sa fille tomba malade et le sorcier ne put la sauver. Depuis ce jour, en colère, il jeta un sort sur les 4 montagnes qui l’entouraient pour les maudire à jamais. Depuis ce jour notre guide nous a expliqué qu’il y avait régulièrement des accidents d’avions au milieu de ces 4 montagnes…

Nouvelle fausse question au Public :

A quoi sert cette affiche « kiblat » que nous trouvons au plafond de tous nos logements ? (recherche Google interdite…)

Brève de voyage :

La serveuse d’un restaurant à Ellie :

-« Tu vas à l’école dans ton pays ?

-Oui.

-Et tu n’es pas à l’école en ce moment ?

-Non, je suis en vacances.

-Ah bon ? mais tu as beaucoup de vacances ? Ici les enfants ont 1 mois, ils reprennent le 15 juillet et ne vont à l’école que le matin.

-Moi j’ai plus de 2 mois pendant les grandes vacances mais je vais à l’école toute la journée…

-2 mois, quelle chance ! »

Notre guide dans la jungle :

« Les semnopithèques de Thomas embêtent tous les autres singes de la jungle, ce sont les seuls qui ne s’entendent pas avec les autres et qui créent des disputes. »

« Vos enfants suivent bien, écoutent et ne crient et courent pas de partout, c’est très agréable, parce que les enfants allemands par exemple, ils sont insupportables et parlent fort. »

« Vous mangez du poulet?

-Oui oui.

-Parce que les touristes occidentaux sont souvent végétariens, donc poulet c’est bon pour le repas, on ne fait pas des œufs ? »

Blog du Lardon n°5 (Juno) Bukit- Lawang : les orangs outangs

Bonjour tout le monde ! Ce serait cool que vous laissiez des commentaires afin de savoir ce que vous faites et de répondre aux jeux du blog !

Nous arrivons à Bukit-Lawang avec le trajet compris dans le prix du séjour avec les orangs-outans. Notre hôtel, au- dessus de la rivière, est bien mais que pour dormir une nuit où deux !

Quand nous sortons en ville le soir pour aller manger nous en profitons pour la visiter : elle est petite, calme mais pas très touristique (il y beaucoup de touristes mais pas beaucoup de restaurants ou gros magasins il y a que des boui boui)  pour un des seuls endroits où on peut voir des orangs-outans sauvages au monde (on peut en voir sur Borneo aussi). Mais nous trouvons quand même notre bonheur : le
caverock café * il fait des burgers, des pizzas, des spaghettis et des frites.

Le lendemain nous entamons notre périple dans la jungle. Au début, nous marchons 10 minutes et nous voyons déjà un premier orang-outang qui se battait avec un macaque. Et pas beaucoup plus loin deux autres avec un bébé mais toujours pas de gros mâle ! Nous continuons à marcher pendant 1h avant la pause fruits ! Encore une heure plus tard nous voyons des gibbons. Nous continuons à chercher le gros mâle que nous trouvons finalement en train de faire la sieste en haut d’un arbre. Nous attendons un peu, le temps qu’il se réveille et descende. Il était énorme ! Au final, nous arrivons au campement après une journée où il faisait très chaud et beaucoup d’efforts. Au campement nous nous baignons et on a eu le droit à un super goûter et le soir un énorme buffet !

Le dernier jour, en se levant il y avait déjà des orangs-outans au-dessus du campement et nous voyons un 2^ème gros mâle. Nous trouvons la rivière où nous descendons dans des grosses chambres à air de camion. En rentrant à l’hôtel, nous nous re-baignons dans la rivière où je me suis fait des copains indonésiens.

En conclusion, j’ai aimé quand les orangs-outans marchaient derrière nous, l’orang-outan qui se battait avec le macaque et le rafting. Par contre, ce que je n’ai pas aimé, c’est de marcher pendant 5h dans la chaleur insupportable. Ce qui était bizarre, c’est la manière de se déplacer des orangs-outans : un coup ils avancent vite, puis s’arrêtent puis repartent etc.