« Formalités », j’utilise ce terme peu savoureux car, avouons le, dans la préparation d’un long voyage en itinérant, il ne s’agit pas que de tâches qui font rêver. Sauf, évidemment, si des seringues dans l’épaule, des files d’attentes dans nos meilleurs administrations françaises et autres paperasses imbitables sont pour vous de doux passe temps dominicaux.
Pour nous pas vraiment, mais quand faut y aller, faut y aller, alors allons-y:
Assurances/Assistance Voyage
L’assurance voyage et l’assistance à l’étranger, en voilà un sujet intéressant ! J’ai déjà du mal à remplir une feuille de soin et savoir à qui l’envoyer, je vous laisse imaginer ce que ça peut donner dans l’étude comparative des assurances internationales…
Nous avons opté pour une carte Visa Premier. En achetant nos billets avec cette carte nous sommes couverts (Assurance + Assistance) pour les 90 premiers jours du voyage. Ensuite, il nous faut souscrire un contrat chez un organisme spécialisé. Oui mais lequel ?!
Après la comparaison fastidieuse des différentes prestations de chacun nous avons choisit ASFE: Association des Services de Français de l’Étranger. Ils proposent une formule « Junior’ Expat » très intéressante pour les moins de 36ans, à 329€ pour 9 mois.
Visas
Nous partons avec le visa pour l’inde en poche (nous avons rempli le long formulaire/questionnaire sur internet et emmené nos passeports à un point dépôt à Marseille). Nous achèterons ceux pour le Vietnam, le Cambodge, le Laos et l’Indonésie en arrivant au poste frontière (ou à l’ambassade dans le pays d’avant).
Pour l’Australie il nous suffit de souscrire gratuitement à l’autorisation électronique d’entrée sur le territoire: eVisitor. Cette autorisation est valable pour un séjour court de moins de 3 mois et dans un but touristique ou pour affaires. L’eVisitor doit être utilisé dans les 12 mois qui suivent son obtention.
Pour la Nouvelle Zélande aucun visa n’est nécessaire pour un séjour touristique de moins 3 mois. Il faut quand même un billet d’avion aller-retour et que nous justifions des ressources financières nécessaires pour subvenir à nos besoin sur place… (= une carte visa internationale).
Aucun visa n’est nécessaire pour l’Amérique du Sud.
Nous expliquerons, dans les articles, au début de chaque pays comment nous avons obtenu le précieux visa.
Vaccins
Rendez-vous au centre de vaccination du CHU de Grenoble (pour certains vaccins seulement mais c’est surtout pour avoir des informations), pour nous transformer en surhomme/surfemme… Nous sommes tout vert avec les nerfs qui sortent de la tête mais nous sommes parés pour partir…enfin presque!
L’ASIE
Il faut savoir qu’aucun vaccin n’est obligatoire pour se rendre en Asie. Par contre, certains sont fortement conseillés, surtout lorsqu’on sort des sentiers battus.
Dans la catégorie des « fortement conseillés » sont nominés: DTpolio, hépatite B et A, typhoïde. Nous nous sommes mis à jour dans cette catégorie.
Dans la catégorie des « c’est à vous de voir » sont nominés: l’encéphalite Japonaise et la rage. Ici, nous avions déjà fait la rage pour un précédent voyage en Indonésie, mais nous le regrettons. En effet, ce vaccin ne sert pas vraiment puisque si on se fait mordre par un animal contaminé, une nouvelle injection nous sera faite dans tous les cas à l’hôpital… Nous avons décidé de ne pas faire l’encéphalite Japonaise (vaccin coûteux : 2×80€ environ, faible statistique de voyageurs contaminés, protection contre les piqûres préférée comme pour le palu ).
Hors catégorie: ceux qui doivent être à jour dans tous les cas: coqueluche, ROR et tétanos.
Pour ce continent seul le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire et doit impérativement être inscrit dans le « certificat international de vaccination » (le p’tit carnet jaune). Ce carnet est obligatoire et peut vous être demandé à l’entrée de certains pays d’Amérique du Sud sous peine de retour à la case départ… Sans oublier que les vaccins de la catégorie « fortement conseillés » le sont aussi ici, ceci c’est sûr!
LE CAS PALU
Déjà, lors de nos précédents voyages d’un mois en Indonésie et en Chine nous avions décidé de ne pas prendre le traitement préventif contre le paludisme. Pour ce voyage au long cours en itinérant, la question s’est à nouveau posée mais la conclusion a été la même: pas de traitement! Les raisons?
- Des effets secondaires importants: hypersensibilité au soleil, maux de ventre, dépression, cauchemars, inhibition des effets de la pilule contraceptive etc… bref que du bonheur lors d’un voyage en routard.
- Un coût (très) conséquent pour environ 6 mois en Asie.
- La protection contre les piqûres de moustiques est de toute façon indispensable puisque la dengue, l’encéphalite Japonaise et le chikungunya se transmettent de la même manière.
- L’huile essentielle de géranium comme écran protecteur « naturel » contre les moustiques a très bien marché jusqu’à présent.
Enfin, si vous voulez vous conformer aux recommandations du CHU pour les voyageurs évitez de: manger, boire, rester au soleil, avoir des relations sexuelles, toucher des animaux, marcher pieds nus sur sol humide, se baigner en eau douce etc…bref, restez enfermés dans une cellule stérile…
Les détails
- Scan des documents importants
- Faire une carte d’auberge de jeunesse et un permis de conduire international.
- Guides de voyage : nous avons choisi d’acheter tous les guides avant de partir, d’occasion (merci leboncoin.fr). Nous nous les ferons livrer par pigeons voyageurs au cours du voyage.
- Quelques photos d’identités pour faciliter l’obtention des visas en cours de route.
- Une carte bleue visa qui évite les frais de retrait à l’étranger, c’est JAZZ à la société générale. C’est pas le genre de la maison de faire de la pub, surtout pour des banques, mais là c’est un cas de force majeure: pour environ 5€ par mois en plus du prix de votre carte visa classique, vous ne payez aucun frais bancaire à l’étranger!
- Et penser aussi à faire des procurations aux proches, résilier les abonnements de téléphone, internet, assurance voiture (si on ne la vend pas), mutuelle…
L’administratif
Les impôts
Et oui, il faut bien y penser aussi. Il est possible de faire une déclaration anticipée, et bien sûr, de payer de manière anticipée…
La location de l’appartement.
Étant propriétaire, enfin, la banque étant propriétaire de notre appart’, nous devons lui filer chaque mois un joli paquet. Du coup, pas le choix, il faut le mettre en location. Nous devons le louer meublé, c’est la loi pour les baux d’un an, tant mieux, ça nous évite un gros déménagement!
La demande de congé sabbatique: travailler plus (du tout) pour voyager plus!
La version fonction publique française, Claire à sa « Cadre », à l’hôpital:
« Bonjour, je voudrais prendre une année de disponibilité pour partir un an en voyage en Mai prochain.
– Oui, très bien, c’est un super projet, vous avez raison, profitez en […] merci, au revoir.
– Merci, au revoir. »
La version entreprise américaine, Fifi à son « boss »:
« Bonjour, je voudrais prendre une année sabbatique, pour partir voyager pendant un an.
– C’est à dire?
– C’est à dire que je désire partir voyager, pour découvrir le monde pendant un an, une année pendant laquelle je ne serai pas payé bien sûr… »
Et là je lui explique le projet en détail, l’itinéraire, les « objectifs » de ce voyage, tout.
« Tu ne pourrais pas raccourcir un peu, disons 4 mois?
– Heu non, pas vraiment, déjà un an c’est trop court.
– Mais si j’accepte pour toi, tout le monde va vouloir faire la même chose… et puis comment tu vas gagner de l’argent pendant un an?
– Alors d’abord non, pas tout le monde va vouloir faire la même chose, pas tout le monde veut/peut partir un an, sans travailler, ça se prévoit! Et justement c’est ce que nous avons fait, nous avons planifié ce voyage bien en avance et donc nous avons économisé pour pouvoir vivre pendant un an, sans gagner d’argent.
– Mouai… mais quand même, comment tu vas gagner de l’argent pendant un an?!
– … »
Voilà, quelques dizaines de mails et quelques mois plus tard j’obtenais un accord de principe de mes deux patrons américains pour mon année sabbatique, cheers guys! Pas de problèmes de conflit, puisque nous avons réglé ça à l’amiable, mais ils ne pouvaient pas vraiment me refuser ce congé, puisque je remplissais les critères prévus par la loi française: 6 années d’expérience professionnelle (les petits boulots d’été comptent!) et au moins 3 ans d’ancienneté dans l’entreprise. On notera au passage la parfaite coopération et le support des chefs côté Français (oui ça fait beaucoup de chefs tout ça!), merci m’sieurs!
Plus d’informations sur les préparatifs de notre voyage autour du monde en cliquant sur les images ci-dessous: