Notre Voyage En Chine : Les Premiers Jours à Pékin (suite)

La Journée du Touriste Toutou à Mutianyu

Le lendemain matin, le minibus réservé la veille nous récupère à l’endroit prévu, à l’heure convenue, jusque là tout va bien. C’est en entrant dans l’estafette que tout se gatte, quand notre guide, Tina, nous braille précipitamment aux oreilles :

« Bonjour moi c’est Tina aujourd’hui nous allons visiter une fabrique de vase la Grande Muraille le musée de la soie la maison du thé le stade des JO et le centre d’entrainement ou vous aurez un massage gratuit et mon pourboire est de 100¥ ainsi que celui du chauffeur. »

Oula, beaucoup trop d’info dans une même phrase de bon matin!

Nous nous dirigeons vers la grande muraille et notre espoir de voir la brume (ou est-ce un nuage de pollution ?) disparaitre s’évanouit. Nous négocions avec Tina pour rester au moins 2h sur la Muraille, le timing ne prévoyait que 1h… Nous prenons un téléphérique (pour gagner du temps, 65¥/pers) et marchons donc sur ce gigantesque mur, qui nous étonne même si nous ne le voyons pas serpenter sur des kilomètres comme c’est le cas par temps clair. Nous apprenons au passage que la Grande Muraille n’est pas visible depuis la Lune – ce serait une erreur des astronautes américains qui l’auraient confondue avec un fleuve – et que selon Mao « n’est pas un homme celui qui n’a jamais gravi la Grande Muraille ».


 La Grande Muraille dans la Brume

Après un bon déjeuner, compris dans le prix de la journée, notre guide, toujours à fond, nous emmène au « musée de la soie »… En fait, on nous explique pendant 5 minutes comment retirer la soie d’un cocon, puis la visite se transforme en séance de téléachat où l’on essaie de nous refourguer des couettes en soie pour la modique somme de 595 francs !

Ensuite, on ne perd pas le rythme et on enchaine avec une dégustation de thé dans la maison du thé, tenue par le gouvernement… Bon, par politesse nous goutons 4 thés : jasmin, thé vert, lychee et pu’ er. Tous très bon et servis selon la « cérémonie du thé » mais les prix atteignent facilement le salaire moyen du pays….

On enchaine avec le stade olympique que nous verrons de loin à travers le grillage. Puis nous entrons dans le centre de récupération des athlètes chinois pour le final en apothéose. Après un long discours sur les points d’acuponctures par un maitre indonésien, un guérisseur tibétain (comme mon papa) et un éminent docteur chinois entrent dans la pièce et nous trouvent plein de maladies en lisant dans nos mains. Heureusement qu’ils ont à leur disposition le traitement onéreux adéquat ! Ajoutez à cela, pour la vente forcée, de jeunes athlètes qui nous massent les pieds et vous avez le tableau !

La fin de la journée approche, notre fameuse guide nous demande de bien vouloir lui donner, ainsi qu’au chauffeur un très généreux pourboire… Nous lui expliquons poliment notre façon de penser et consentons à lui donner le quart de ce qu’elle nous demande, toujours par politesse.

Voilà comment notre plan de faire un jour de randonnée (10km) sur la grande muraille de Simatai a Jinshanling s’est transformé en vraie galère dans un circuit touristique à la chinoise… tout ça parce que le tronçon de Simatai était fermé pour rénovation, la loose !

Pour nous remettre de notre dure journée, nous filons au marché de nuit de Donghuamen à l’Est de la Cite Interdite. Ces stands ambulants offrent divers « encas » variés, principalement pour les touristes. Nous nous délectons de quelques brochettes de cocons de vers à soie, poulpes, et scorpions : YUMMY ! Nous accompagnons ces mets délicats de nouilles sautées et de raviolis vapeur et frits, un régal (le tout pour environ 50¥ par personne).

 


Le marché de Nuit de Donghuamen

Étonnement de la journée : la vente forcée a la chinoise.

Dépenses de la journée : expédition + repas 295¥ / pers.

Le dernier jour à Pékin : repos dans les parcs.

Nous nous levons de bonne heure pour dire au revoir à notre ami Charlie. Nous prenons le train dans l’après-midi et donc nous n’aurons plus l’occasion de nous voir, snif ! Après d’émouvants adieux et les dernières recommandations de notre hôte pour survivre dans un train chinois, nous partons pour la Colline de Charbon, le parc Jingshuan au nord de la Cite Interdite. L’accès au parc est de 2¥ par personne et offre une vue splendide sur la Cite Interdite au sommet. Il y beaucoup de vie dans ce parc : chorale, danseur, tai-chi, joueurs de diabolos, joueurs de dames, échec, cartes et j’en passe.

Ensuite, nous nous rendons au parc Beihai, au nord-ouest de la Cite Interdite. Cet immense parc traditionnel (10¥) est essentiellement composé de jardins impériaux aménagés autour du lac Beihai. Au centre du lac, une petite colline se dresse avec un stupa (structure architecturale bouddhiste) blanc érigé au-dessus. Un parfait moment de calme avant la tempête…

 

Parc Beihai et sa stupa

Nous rentrons chez Charlie pour prendre nos sac et nous sortons dans la rue pour prendre un taxi, c’est ici que l’histoire se gâte. Nous restons près d’une demi-heure sur le bord de la route à héler des taxis, même libres, en vain. Heureusement une vielle dame, ne parlant pas un mot d’anglais, vient à notre secours et nous aide à arrêter un taxi. Même pour elle la tâche fut ardue, ces messieurs conducteurs de taxi ne semblent pas intéressés par notre compagnie.

Les Taxis en Chine:

Très pratiques et vraiment très bons marché, il nous aura souvent été difficile de prendre des Taxis en Chine. Ils ne semblent pas vouloir prendre des occidentaux, mais nous n’en connaissons pas la raison. D’autres routards nous ont également confiés que les fois où le taxi s’arrêtait, une somme mirobolante leur était immédiatement réclamée. C’est bien dommage car le prix d’une course d’une demi-heure est d’environ 20¥. Le même problème s’est posé à nous un peu plus tard à Xi’an. Du coup, si vous avez un train ou un avion à prendre, prévoyez « large » si vous comptez vous y rendre en taxi !


Arrivés à l’immense gare de Pékin-ouest nous trouvons sans mal notre train et prenons place dans un wagon plein à craquer ! Il est temps de faire un point sur les trains en Chine…

 

Les Trains en Chine:

La place pour mettre les bagages est très limitée et la plupart des gens semblent voyager avec leur maison sur le dos. Les allées sont remplies de personnes passant la totalité (ou presque) du trajet debout. Lorsque des gens se lèvent pour aller aux toilettes, ces mêmes personnes debout s’assoient à leur place. Les téléphones sonnent toute la nuit et les personnes y répondent le plus bruyamment possible. La discrétion n’est vraiment pas la qualité première de nos amis chinois. Les gens fument dans les voitures, même si cela est interdit. Beaucoup mangent des graines de tournesol ou des cacahuètes en s’assurant d’en mettre de partout. Certains ont un business parallèle et offrent des boissons ou des encas à prix réduit par rapport au vendeur officiel. Des employés du train passent de temps en temps pour vendre des livres de Maths, des sets de table, des appareils de massage… La plupart des passagers nous fixent comme si nous étions des bêtes curieuses. Tout cela créé une atmosphère bien particulière et difficilement définissable, mais cela nous plait ! Nous arrivons même à communiquer avec des passagers, grâce au langage des signes et son signe universel : le sourire !

Après 14h heures passées dans cette ambiance devenue familière nous arrivons à Xi’an, ancienne capitale de l’empire du milieu et point d’arrivé de la route de la soie…

Dépenses de la journée : entrée parcs + repas 40¥ / pers.

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