Une Semaine Chez Les Incas !

Du 24 Avril au 1er Mai 2013

Nous arrivons dans un nouveau pays, le Pérou, le dernier de la liste ! Que cela ne nous empêche pas de jeter un œil à sa carte d’identité…


Superficie

1 285 216 km².

Population

29,4 millions d’habitants.

Capitale

Lima (environ 10 millions d’habitants).

Nature du Régime

république constitutionnelle.

Chef de l’Etat

Ollanta Humala Tasso (nationaliste de gauche), depuis juillet 2011.

Monnaie

le nuevo sol.

Langues Officielles

espagnol et quechua (officielles), aymara et 12 autres langues amazoniennes.

Revenu Moyen

310€ par mois.

Espérance de vie

73 ans.

Taux de Change Moyen Lors du Voyage

1€= 3,4 PEN ou S/ ou NS.

Décalage horaire avec le France

-6h heure d’hiver, -7h heure d’été (européen).

Planification des évènements à Cuzco !

Nous sortons du bus à 4h30 et nous faisons accoster par une série de rabatteurs… Nous choisissons l’Hostal Piso 4 pour 30NS (la chambre avec lits jumeaux et salle de bain partagée, wifi) qui nous permet de dormir dans un bon lit sans payer la nuit en cours. Nous nous y rendons en taxi qui nous fait payer 10NS contre 3-4NS en tant normal… Après quelques heures de repos, nous traversons la ville pour prendre le petit déjeuner à la boulangerie Qosqo Maki qui sert de délicieuses viennoiseries. Nous prenons ensuite quelques renseignements à l’office du tourisme puis dans une agence pour se rendre à la Vallée Sacrée et au Machu Picchu. Même si les agences sont très compétitives, nous décidons de tout faire par nous même, pour prendre notre temps et profiter pleinement des sites à notre rythme. Nous assistons ensuite à des danses folkloriques sur la Plaza de Armas, c’est coloré et animé. Nous découvrons cette plaisante ville coloniale, certes très touristique, mais l’une des plus belles que nous avons pu visiter jusqu’à présent en Amérique du Sud. Les rues pavées, propres, les nombreuses places à l’architecture coloniale homogène, les arcades et les balcons colorés confèrent un charme certain à la cité et nous donnent envie d’arpenter les rues pendant des heures. Cette superbe cité coloniale fut la capitale de l’empire Inca, le nombril du monde andin – Cuzco = « nombril », en quechua. Même si les espagnols se sont acharnés à anéantir la culture Inca, il subsiste quand même par-ci par-là des fondations, ou des murs et les constructions espagnols qui s’appuient sur ces anciens bâtiments incas. Perchée à 3400m d’altitude dans un site naturel de toute beauté, Cuzco est inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO.


La Plaza de Armas de Cuzco.

Aujourd’hui, nous continuons de visiter la cité Inca tout en réservant nos différents billets pour les jours à venir. D’abord, un traditionnel petit tour au marché San Pedro, juste à côté de la « maison ». Ensuite, nous descendons l’Avenida Del Sol – bouchée par de nombreuses manifestations des travailleurs du service public – jusqu’au terminal des bus où nous faisons une affaire : Cuzco-Arequipa en bus Cama Cruz Del Sur, avec bouffe et wifi, 49NS les 10h ! Nous remontons ensuite acheter nos billets d’entrée pour le Machu Picchu à la maison de la culture (Avenida de la Cultura…). Nous apprenons que nous ne pourrons pas monter au Huayna Picchu (la petite montagne au fond sur la photo…), c’est complet pour les 10 jours à venir. Nous nous rabattons sur l’entrée avec accès à « la montaña », de l’autre côté (142NS tout de même !). Sur le chemin du retour, nous assistons à un défilé des écoles militaires, du cycle primaire, de Cuzco. La Plaza de Armas est noire de monde mais éclatante de couleurs ! Nous finissons la journée par la visite du quartier bohême de San Blas, sur les hauteurs de la cité. Nous rentrons préparer les sacs pour nos 6 prochains jours de baroude dans les environs de Cuzco.


Cherchez l’intrus…

Le Machu Picchu (MP) sans (trop) se ruiner :

Comme tous les routards le savent, le MP constitue un budget. Oui, mais on peut s’en sortir sans trop de dégâts quand même !

  • D’abord, il faut payer le droit d’entée au site qui est de 128NS de base, 142NS (~42€) avec l’accès à la montaña et 154NS si on veut grimper au Huayna Picchu… Et le billet est en constante augmentation ! Des réductions sont possibles pour les étudiants. Ces billets s’achètent soit au ministère de la culture à Cuzco (bien pour s’y prendre à l’avance pour réserver le Huayna) ou à Aguas Calientes (bien si on ne sait pas quand on arrive sur place, car les billets sont datés, mais moins de chance d’avoir de la place pour le Huayna Picchu, 400 entrées par jours). Attention, bien penser à se munir de son passeport à l’achat, mais aussi lors de l’entrée au MP.
  • Ensuite, il faut s’y rendre… La voie la plus utilisée, c’est le train. Mais les deux compagnies Perurail et Incarail, s’entendent bien pour fixer les prix et se font plaisir… c’est la peau du f… ! Comptez environ 100€ les 3h d’aller-retour Ollantaytambo-Aguas en classe économique. C’est un des trajets les plus chers au km ! Du coup, si on ne veut pas se ruiner, on peut emprunter le chemin des écoliers, plus long et éreintant…
  • Depuis Cuzco (ou depuis Urubamba dans notre cas) se rendre en colectivo jusqu’à Santa Maria (20-25NS) en 5h. Belle route de montagne. De Santa Maria à Santa Theresa en taxi collectif ou colectivo (5-10NS), 1h. Ici on peut faire une halte pour la nuit et profiter des bains thermaux ouverts 24h/24h. Puis de Santa Theresa à Hydroelectrica en taxi collectif pour 5NS en 30min. Puis de là, soit prendre le train à 10$ (3 départs par jour) ou à pied pendant 2h30 le long de la voie ferrée sur du faux plat montant jusqu’à Aguas Calientes (AC). On peut dormir le long de la voie, il y a un site de camping à moins d’une heure de marche et quelques logements.
  • Après, pour grimper les 400m de dénivelée qui séparent AC au MP, soit on prend un bus (devinez… cher ! environ 20$ l’aller-retour), soit on fait confiance à ses guibolles pour monter les (très) nombreuses marches (environ une heure à rythme très soutenu) ! L’accès au pied de la montagne n’ouvrant qu’à 5h, il est assez difficile d’arriver avant les premiers bus touristiques qui partent à 5h30…
  • Enfin, il vaut mieux emporter suffisamment d’eau et son casse-croûte avec soit, si on ne veut pas payer 7NS la bouteille d’1/2L d’eau (au lieu de 1NS en temps normal…). Attention, il est normalement interdit de manger dans l’enceinte du MP, mais on peut sortir et rentrer autant de fois qu’on veut.
  • Bref, échapper à la mafia c’est possible, mais contraignant…
  • C’est sûrement le site touristique le plus cher de notre voyage, et à ce prix là, pas une seule explication sur place (à part le plan fournit à l’entrée avec 2 mots d’histoire…) ! Cela pour pousser à prendre un guide, payant…


Vadrouille dans la Vallée Sacrée

Levés de bonne heure, nous filons au terminal des colectivos pour Pisac (3,5NS, 45min), notre première étape. Cette charmante petite ville, pavée, abrite un grand marché d’artisanat. Nous empruntons le chemin qui monte à gauche de l’église pour arriver au départ du site archéologique. Nous achetons ici, le boleto turistico Valle Sagrada, valable 2 jours pour 70NS. Ce billet donne le droit d’accès aux sites de Pisac, Ollantaytambo, Muray et Chinchero. Nous grimpons ensuite, dré dans l’pentu, avec un superbe panorama sur la ville et les montagnes alentours. Nous découvrons au fur et à mesure de la montée quelques ruines éparpillées jusqu’à arriver au temple du
soleil, l’Intiwatana, centre cérémoniel qui, comme au Machu Picchu, est totalement masqué par la montagne. Nous poursuivons la montée et passons par les quartiers militaires, les bassins de purification et apercevons la nécropole de Hanan Pisac, dans la roche, des centaines de trous où l’on enterrait les morts. Enfin, nous terminons par le quartier inca de Quanchisraquay, d’où on a un saisissant panorama sur la vallée et les terrasses incas, avec leurs murets anti-érosion. Nous mettrons un peu plus de 3h à faire le tour du site. Cette balade admirable donne un bon premier aperçu de la civilisation Inca avec ses ruines très bien conservées.


Pisac, un air de petit Machu…

 

Nous continuons dans la Vallée Sacrée en prenant un colectivo pour Urubamba (2,5NS, 30min) et de là changeons pour Ollantaytambo (1,5NS, 20min). La route dans la vallée est magnifique, nous profitons des paysages serrés comme des maquereaux dans le mini van. Sur place, nous traçons directement visiter la forteresse qui servait de premier rempart sur le chemin de l’Inca pour protéger le Machu Picchu. Le site est remarquable mais moins spectaculaire que le précédent (puis bondé de monde en fin d’aprèm…). Du haut du site, la vue sur la ville est de toute beauté avec le soleil couchant. Nous prenons nos quartiers à l’hôtel Los Andenes (40NS la chambre avec salle de bain, wifi), très charmant avec une jolie vue sur les ruines dans la montagne. Avant le repas, nous visitons cette petite cité inca, la seule agglomération au Pérou qui ait conservé intacte le plan de la ville précoloniale.


La ville d’Ollantaytambo a conservé les plans incas.

 

Aujourd’hui nous décidons d’aller visiter les sites de Moray et les Salinas de Maras. Après le petit déj’ au marché nous sautons dans un colectivo en direction d’Urubamba, puis un autre qui nous mène jusqu’au croisement des routes en direction de Cuzco et Maras (2NS). D’ici, soit on marche, soit on prend un taxi. Après une grosse négociation, nous montons dans un taxi qui nous conduit jusqu’à Moray et aux Salinas ensuite (30NS). À Moray, nous observons plusieurs systèmes de cultures incas en terrasses circulaires creusées dans de petits cirques naturels. La visite est sympa mais ne nécessite pas plus d’une demi-heure.


Les terrasses de Moray.

Puis, nous prenons la route des Salinas à 15min de là, entrée 7NS, site privé. Les Salinas sont composées d’environ 4000 petits bassins à flanc de montagne où l’on recueille le sel enfouit dans la terre, grâce à un système d’irrigation puis d’évaporation. Les plus anciens étaient exploités avant l’arrivée des Incas ! Les couleurs blanches et ocres offrent un panorama époustouflant que nous ne nous lassons pas de contempler. Nous descendons ensuite à pied par le sentier qui mène jusqu’à la route entre Ollantaytambo et Urubamba d’où nous prenons un colectivo (1NS) pour cette dernière. D’ici nous achetons un billet de bus pour Santa Maria, départ à 15h30 en semi-cama, 20NS pour 3h30 de trajet. Au moment de « chopper » le bus, nous croyons revivre l’expérience de Coroico : nous montons dans un premier bus mais ce n’est pas le bon. Nous sautons dans le suivant, ce n’est pas lui non plus ! Le dernier sera le bon mais nous nous coltinons encore les places du fond ! À chaque fois nous présentons nos tickets aux chauffeurs qui nous feront monter, puis redescendre quelques centaines de mètres plus loin en s’apercevant que ce n’est pas la bonne compagnie ou le bon horaire… Pas facile facile les transports dans le coin… Bref, la route de montagne empruntée est splendide, nous passons un col à plus de 4350m d’altitude (Abra Malaga) avec la musique à fond bien sûr ; ici c’est la règle. À peine arrivés à destination, vers 19h, nous sautons dans un taxi collectif (à 8 dans un break, ça passe !) en direction de Santa Theresa (10NS pour une heure). La route se change en piste dans la jungle avec des passages à gué et suit la falaise à pic ! À l’arrivée, une petite nous propose une chambre chez l’habitant pour 30NS, parfait, nous sommes rincés et ne pensons qu’à nous poser.


Fleur de sel ?

 

La nuit n’a pas été bonne pour tout le monde, Fab a passé du temps dans la salle de bain… Nous prenons un taxi pour 5NS jusqu’à Hydroélectrica à 30 minutes de là. C’est le lieu de départ pour se rendre à Aguas Calientes à pied en suivant la voie ferrée. Nous faisons la connaissance de Franklin, un péruvien qui rend visite à sa famille originaire de là-bas. Nous faisons le chemin ensemble, il nous apprend beaucoup d’anecdotes sur les environs, ce qui rend les 2h30 de randonnée moins pénibles pour Fab. Nous logerons à l’hôtel de sa cousine, le Chakana (40NS avec salle de bain et wifi) où nous reposerons le reste de la journée. En fin d’aprèm nous sortons visiter rapidement la ville au milieu des montagnes qui s’organise autour de la voie ferrée ; touristique encore une fois, mais pas déplaisante. Nous faisons quatre courses au marché pour les repas du lendemain. Nous assistons également à un match de foot atypique au stade encaissé entre la montagne et la ville, les supporters et la ferveur sont là !


Le chemin des écoliers, sur fond de Machu !

 

La nuit n’a encore pas été bonne pour Fab, néanmoins nous partons à 4h30 sur le chemin qui mène à Puente Ruinas au pied des marches pour le Machu Picchu. À 5h un garde ouvre la grille, vérifie tickets et passeports, et c’est parti pour une 1h15 de pénible et interminable ascension dans ces f…ichues marches, 1716 au total ! Nous sommes quand même parmi les premiers sur le site, et assistons à la levée de la brume sur la citadelle… mystique ! Nous profitons pleinement du site jusqu’à 10h car ensuite la foule se presse. Nous montons alors vers la « montaña », là aussi ça grimpe dur, nous nous arrêtons donc à mi parcours d’où le point de vue type « Yann Arthus » sur le Machu est déjà intéressant. De là, on se rend encore plus compte de sa situation « perché » dans une montagne bien cachée au dessus d’Aguas Calientes. Ensuite, il est temps de redescendre et de visiter les ruines de l’intérieur, très bien conservées. Le site est classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO mais est également sur la liste biannuelle qui répertorie 93 sites en péril dans le monde en 2010 (le site s’enfonce du au passage des nombreux touristes… oups, désolé !).


Un autre point de vue du Machu…

 

Enfin, nous retournons au point de départ à Aguas Calientes, dans l’autre sens, les marches, c’est mieux ! Mais l’état de santé de Fab ne nous permet pas de refaire tout le chemin aller en sens inverse, nous optons donc pour la solution « luxe » : 70$ les 1h30 de train, en classe vistadome, jusqu’à Ollantaytambo… saleté de mafia ! Nous avons droit à une animation spéciale touristes fortunés : un
défilé de mode avec vente des articles présentés à la clé… Heureusement ils servent aussi un petit en-cas ! Malgré tout, le calvaire pour Fab n’est pas fini, de là, nous prenons une autre option « presque-luxe », un mini van privé (10NS les 2h), direct jusqu’à Cuzco. Enfin arrivés à destination (au même hôtel Piso 4), c’est l’heure tant attendue pour Fab de se reposer et de jouer à l’infirmière pour Claire. Note pour plus tard : penser à prendre la pharmacie de secours lorsqu’on part pour quelques jours… même en fin de voyage !

Repos à Cuzco

Le lendemain, après un petit antibio Fab est déjà sur pieds ! Mais ce n’est pas une raison, ce sera quand même une journée glande ! Circulez ya rien à voir !

Aujourd’hui, nous partons mettre en consigne nos sacs à l’agence Cruz Del Sur, pour profiter librement de notre dernière journée à Cuzco. Nous visitons quelques autres quartiers de la ville, le marché Wanchaq et flânons dans de nouvelles rues. Puis, quoi de mieux pour se remettre d’une vilaine turista que de goûter à une spécialité des Andes : le Cuy ! Gros cochon d’inde préparé au four et copieusement accompagné… un vrai délice, ça passe tout seul ! Nous goûtons à la boisson locale, l’Inca-Kola au gout de malabar, plus consommée au Pérou que le Coca-Cola. C’est marrant, ici tous les noms de commerces se déclinent en Inka-« quelque-chose »… On trouve Inka-pharma, Inka-fé, Inka-pizza, Inka-tours, Inka-mino del’Inca, Inka-etc. Bref, ils sont Inka-pables de faire un jeu de mot correct ! À 19h, nous sommes au rendez-vous pour notre premier bus cama en direction d’Arequipa


Vue sur la cité depuis la place San Blas.

 

Brèves de voyage :

Un québécois rencontré aux Salinas : « J’vé à Moray après, c’est grin ? »

Nous : « Heu… pardon ? »

Lui : « C’commin ? C’est grin ?

Nous : « … »

Lui : « c’grin ? C’est vaste ? »

Nous : « Aaahhh… GRAND… non, pas tant q’ça ! »

Franklin, sur la route du Machu : « Tout a été dévasté ici en 1998. Il y a eu des pluies terribles suivies d’éboulements de terrain. La région a été dévastée, des villages ont disparu de la carte et la ligne de chemin de fer allait d’Aguas Calientes jusqu’à Santa Maria. »


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