La Bolivie : Les Villages Jalq’a, Villa Tunari et La Paz

Du 25 Mars au 2 Avril 2013

Deux jours de trek dans les villages Jalq’a.

Nous avons décidé collégialement de choisir l’agence des étudiants guides, pour nous accompagner pendant 2 jours et 2 nuits (450Bs, tout compris) dans les villages à l’ouest de Sucre, dans la cordillera de los frailes. Nous partons donc vers 8h à la découverte des indiens jalq’a qui parlent le quechua et vivent de l’agriculture. L’équipe se compose de deux guides (20 et 23 ans, une de leur première excursion…), de LetS et d’un autre couple de français, Nicolas et Aurélia. Nous marquons une longue pause sur la route car la chaussée est bloquée pour cause de travaux… ça part mal ! Nous rembarquons dans le collectivo vers midi, déjeunons à la chapelle de Chataquila et ne commençons vraiment la randonnée que vers 13h… On nous annonce 7h de marche, nous craignons de rentrer de nuit, mais ça n’a pas l’air d’affoler les guides. La ballade commence par la descente du chemin des Incas sur plus de 4km. Nous jouissons d’un superbe panorama tout au long de la descente. Puis nous longeons un long moment le Rio Ravelo, avant de grimper sur le cratère qui entoure Maragua. C’est une formation géologique de 8km de diamètre, dûe au mouvement des plaques tectoniques, où est niché notre village étape du soir. Nous y parvenons finalement avant la nuit (en larguant presque une des guides…), nous sommes rassurés, pour un temps… Notre logement et bien plus sommaire que ce qu’on nous avait laissé paraître et surtout, il n’y pas un lit pour tout le monde (un autre groupe était déjà là) ! Finalement, on trouve toujours des solutions, et nous passerons malgré tout une chaleureuse soirée.


Vue depuis le chemin préhispanique.

Debout à 6h30 tapantes, nous faisons un saut à la Garganta del Diablo (encore une !), toute proche du village. Puis, nous visitons une maison traditionnelle pour nous montrer l’art du tissage de la population locale. Malheureusement, l’authenticité n’est pas au rendez-vous, nous nous demandons même si la dame sait se servir de son métier à tisser… Nous reprenons la marche en direction de Humaca, en traversant plusieurs petits villages indiens, mais sans vraiment d’interaction avec les habitants – sauf quand ils nous demandent des feuilles de coca ! Les boliviens, surtout ceux de villages reculés, nous paraissent timides et réservés. Le repas de midi se prend chez une habitante (nouilles déshydratées amenées par les guides) qui est en charge de nous faire payer le droit d’entrée au parc de Humaca (20Bs compris dans le package). Une mamie vient nous rendre visite, elle file la laine devant nous, elle paraît curieuse de notre venue, mais nous n’échangerons guère. Nous découvrons ensuite des empreintes de dinosaures fossilisées dans une énorme plaque rocheuse, c’est impressionnant, certaines sont gigantesques ! Nous finissons la ballade aux travers de magnifiques paysages variés, les couleurs sont magiques, dommage que nous finissions sous la pluie ! Heureusement, à l’arrivée, nous sommes récompensés en découvrant notre bel hôtel de charme à Potolo. Nous avons une chambre par couple, la déco est soignée et même de l’eau chaude pour la douche (mais attention aux cours jus avec le robinet !). Nous achetons une bouteille de pif pour remercier les guides, et allons trinquer au resto du coin avec un bon bout de viande bien mérité.


Empreintes fossilisées de dinosaures…

Nous nous levons avant l’aube, pour être sûrs de chopper une place dans le seul bus assurant la liaison Potolo-Sucre. Nous nous retrouvons encore coincés avant Sucre à cause de la route en réfection, mais cette fois nous passerons à pied et embarquerons dans une navette affrétée par l’agence, une bonne surprise !


La troupe au petit matin…

 

De retour vers midi, nous retournons à la Villa Francesa récupérer nos sacs et attendre les bus du soir. Nous avons un bus à 18h30 pour Cochabamba (60Bs, semicama, 10h30) et LetS, eux, filent vers La Paz. Encore une bien belle rencontre, nous nous disons au revoir sur le quai, pour un temps… Au passage, nous retrouvons Florian, un allemand rencontré à l’expé du Salar, qui vient de se faire voler son passeport et du liquide. Simon nous apprend aussi que des magouilles ont lieu au niveau des bus de nuit de La Paz… Nous ne partons pas l’esprit tranquille ; bonne chance à tous !

 

Mise au vert à Villa Tunari : « Le Paradis Ethno Touristique »

Le trajet jusqu’à Cochabamba se passe sans encombre mis à part l’odeur désagréable de biquette mélangée à la feuille de coca qui stagne au fond du bus… où nous nous trouvons bien évidemment ! À 5h nous arrivons à destination et nous choppons un bus 30 minutes plus tard pour Villa Tunari (30Bs, 4h30). La route est remarquable lorsque nous descendons à 300m d’altitude au milieu de la jungle. Nous observons des maisons sur pilotis en bord de route et les feuilles de coca qui sèchent étendues sur de grandes bâches. Nous croisons un bus de la compagnie prise quelques heures plus tôt, couché au bord de la route mais ça a l’air commun dans le coin… À l’arrivée, c’est le dépaysement total, il fait chaud et humide ! Nous trouvons un hôtel, le Pilunchi (40Bs la double) un peu défraichit mais avec un charmant jardin tropical ; nous ressortons short et tongues, le top pour se reposer !

Pour résumer nos trois jours ici, on peut dire : sieste, repos, glandouille et cure de poisson au barbecue le soir. Nous nous régalons particulièrement avec le surubi, un poisson d’Amazonie. Nous irons tout de même jeter un œil au Parque ecoturistico Machia, connu pour réapprendre les lois de la jungle à des animaux ayant vécu en captivité. Nous voyons bien quelques singes, mais ils ont beaucoup de mal à se réadapter à la vie sauvage tant il y a de monde qui les caresse et les prend dans leurs bras (sans aucun personnel pour veiller au grain)… dommage. Néanmoins, la ballade est sympa et offre du sommet un splendide panorama sur la vallée.


Pas facile de réapprendre la vie sauvage avec des touristes entreprenants…

 

Aujourd’hui nous partons pour La Paz, il nous faut d’abord prendre une navette jusqu’à Cochabamba (4h, 35Bs) puis un bus de nuit jusqu’à destination (7h, 100Bs en semi-cama). Le début du trajet est plutôt épique, c’est la fin du week-end de Pâques et il y a donc beaucoup de monde sur la route, avec des règles de conduite à l’asiatique…Tout ceci engendre, malgré les camions arborant des « Dieu nous éclaire le chemin », une multitude de coups de klaxons ainsi qu’une foule de véhicules en panne tout au long du trajet!

Nous arrivons tout de même sains et saufs à Cochabamba et prenons un micro jusqu’au terminal des bus afin d’essayer d’acheter un billet pour la Paz le soir même. Par chance, la compagnie Bolivia a encore 2 places, les plus chères, mais nous ne faisons pas la fine bouche car toutes les autres compagnies ont tout vendu et la gare et pleine à craquer en cette fin de long week-end de fêtes (Semaine Sainte). Les billets du bus de nuit sont à 90Bs (comme imprimé dessus), mais la dame nous en demande 100Bs… Lorsque nous commençons à contester, elle nous reprend les tickets et nous jette notre argent la figure. Pris à la gorge, nous acceptons cette arnaque et reprenons nos billets pour partir à 23h. En attendant le départ nous allons faire un tour dans un cyber café (3Bs l’heure) afin de prendre des nouvelles de nos amis Laure et Simon qui sont déjà sur place et que nous voulons rejoindre. Nous nous donnons rendez-vous à l’hotel Residencial Colonia (30Bs par personne dans une chambre de 4), proche de l’iglesia
San Francisco, où ils nous ont réservé un lit.

La Paz, on passe de 300m à 3600m !

Le trajet se passe sans difficultés, nous arrivons dans les temps et retrouvons Laure et Simon au petit matin. Aujourd’hui c’est lundi de Pâques et nos amis ont une gentille attention pour nous (enfin surtout pour Claire) : un œuf en chocolat, merci ! Nous finissons la journée en découvrant un peu le quartier, avec ses nombreux magasins de tissus et souvenirs et son marché aux sorcières – avec les « fameux » fœtus de lama censés porter chance dès l’ouverture d’un magasin ou la construction d’une maison s’ils sont donnés en offrande à la Pachamama. Puis nous faisons le tour des agences pour se renseigner sur les treks dans la Cordillera Real. Les 4 « globetrotteurs » ont en effet envie de se frotter au fameux Huayna Potosi, un sommet à 6088m considéré comme relativement accessible (tant en termes de prix que d’effort)…

 

Aujourd’hui, nous (les ZOBS) voulons visiter un peu plus en profondeur la « capitale » de 2 350 000 habitants. Nous commençons par le Museo nacional de
Etnografia y Folklore (20Bs), très complet, avec de magnifiques collections de plumes, masques, tissus, céramiques et une magnifique fresque chronologique retraçant l’histoire de la Bolivie des premiers nomades à aujourd’hui. Nous avons même droit à un concert de guitares, charangos et flûtes de pan. Après une petite pause saltenas, nous allons faire un tour au Mercado Lanza à côté de la place San Francisco, puis au museo de la coca (11Bs), très intéressant. En fin de journée nous retrouvons LetS à l’agence Huayna Potosi Tour où nous avons décidé de réserver les excursions Huayna Potosi en 3 jours et 2 nuits dès le lendemain (970Bs) et le trek du chemin des Incas del Choro en 3 jours et 2 nuits (900Bs), après l’ascension du 6088m. Compris dans le prix total nous aurons droit à deux nuits supplémentaires au refuge (seule agence possédant ses propres refuges et tenue par un médecin de montagne, le Dr Hugo…), après l’ascension du sommet, l’histoire de se refaire la cerise avant de partir pour le trek el Choro. Après l’achat de fruits secs, eau, lunettes de soleil, nous rentrons préparer les sacs à dos et se coucher tôt pour être en forme pour le lendemain…


Vive le shopping !

 

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