Le Sud de la Bolivie : Potosi et la Capitale, Sucre !

Du 18 au 24 Mars 2013

Potosi la ville « là-haut »…

Ce matin nous (Laure, Simon et Sandrine) prenons un bus depuis « le terminal », derrière l’église, en direction de Potosi (30Bs, 4h). Les paysages traversés sont magnifiques et le bus n’est pas si mal – comparé à ce à quoi on s’attendait. Avant d’arriver en ville, deux VRP grimpent dans le bus pour vendre des traitements miracles. Le premier s’étend longuement sur un vermifuge anti-vers solitaire et le second sur un dentifrice anti-caries et perte des dents ; photos à l’appuie s’il vous plait ! Nous débarquons ensuite dans la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde, 4090m d’altitude… on ne court pas pour chercher l’hôtel ! Cette cité coloniale est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO pour ses trésors d’architecture baroque. Après une petite virée en microbus urbain (1,30Bs), nous posons nos sacs à dos au Residencial Felclar (30Bs par personne). Ce n’est pas la forme pour tout le monde dans les rangs de l’équipe – surtout pour Fab qui est au bout du bout -, l’après-midi se passera tranquille pour les ZOBS. Nous nous rejoignons en soirée pour tester un resto : menu avec crêpe, soupe, tarte aux légumes et cake à la banane pour 35Bs ! Ça fait du bien de retrouver les restos bons marchés, fini de cuisiner !

Le lendemain, Fab est de nouveau d’aplomb, nous partons visiter la Casa Nacional de Moneda. C’est ici que l’on frappa la monnaie manuellement jusqu’en 1869 et à la machine à vapeur jusqu’en 1909. Depuis 1930, c’est devenu un riche musée. Nous aimons la visite « Les mystères de L’ouest » avec ses surprenantes machines à engrenages et ses coffres forts tout aussi fabuleux d’ingéniosité. Ensuite, nous faisons un tour au marché et y mangeons un petit almuerzo ; risqué en post-turista, mais il faut bien vivre dangereusement… L’aprèm, nous découvrons le Convento-museo Santa Teresa (21Bs). Il nous faudra plus de trois heures de visite passionnante pour faire le tour de ses différentes parties et écouter les innombrables histoires de notre guide enjouée. Nous retiendrons essentiellement que c’était la fille cadette des familles de la haute (dot d’entrée 6000$US) qui entrait au couvent. Quand une fille passait la porte, à partir de l’âge de 15 ans, c’était pour toujours et elle ne revoyait plus jamais sa famille… un mariage avec dieu hasta siempre ! Elle faisait à ce moment là vœux de silence, chasteté et pauvreté. Nous passons les détails sur la salle d’auto-flagellation ainsi que les statues sordides, ça fait froid dans le dos ! En fin de visite, notre guide cocasse, nous invite ce soir à la cérémonie où une sœur fait ses vœux à dieu, pour la première fois rendue publique. Intéressés, nous assistons quelques instants à la fête, assez gaie – pour la musique rythmée -, mais qui ressemble quand même à une grosse messe ennuyeuse… Nous dinons dans un resto « classe » où nous assistons à un petit concert « guitare et flûte de pan » car aujourd’hui c’est la Saint Joseph, la fête de tous les pères…


Jardin du couvent, où un pommier et des coquelicots poussent à plus de 4000m…

Aujourd’hui nous nous rendons à la plaza 10 de noviembre pour une visite haute en couleur… Pulveda nous accueille et nous donne un « sacré » cours de catéchisme ludique tout en nous faisant découvrir la cathédrale (20Bs). Les évangélistes, les apôtres, les rois mages, tout y passe, sous forme de jeu-devinette, nous en apprenons un rayon sur la religion catholique, l’architecture et l’histoire des lieux. Dommage que le site soit en réfection, mais la visite vaut quand même le coup ! Elle se termine tout en haut, près des cloches avec une vue imprenable sur la ville. Nous rentrons en fin de matinée faire nos sacs, sautons dans un micro en direction du nouveau terminal et embarquons vers midi pour Sucre (3h, 17Bs + 2,5Bs de droit d’usage du terminal…).

Note sur les mines de Potosi : nous avons choisit de ne pas visiter les fameuses mines du cerro Rico pour des raisons d’éthiques. Des mineurs, organisés en coopératives y travaillent et y meurent toujours… Germinal au XXIe siècle et en direct, on ne le sentait pas…


Vue sur les toits de Potosi, du haut de la Cathédrale.

 

Sucre la capitale… gastronomique ?!

Arrivés à Sucre dans l’après-midi, nous partons tous les 5 à pied, direction la place du centre ville, afin de trouver un hôtel. Finalement nous atterrissons à la Villa Francesa, au même endroit que le consulat français, très calme, parfait pour nous qui voulons faire une petite pause dans la capitale (100Bs la double avec SDB attenante et cuisine à disposition). Oui, c’est bien Sucre la capitale constitutionnelle de la Bolivie, même si La Paz accueille le siège du gouvernement. Perchée à 2790m, la cité jouie d’un climat idéal pour se détendre et faire une halte après les montagnes du sud. Le soir nous allons tous ensemble fêter nos 10 mois de voyage dans une pizzeria, et oui, ça nous manquait depuis tout ce temps (la première pizz’ du voyage) !

La journée commence par une grasse mat’ et un copieux petit déj’ entre amis dans le patio. Ensuite, chacun vaque à ses occupations, pour nous ce sera internet, découverte de la ville, quelques courses pour l’apéro du soir et enfin envoi d’un colis pour alléger un peu les sacs (471Bs les 4kg). Sucre recèle de merveilles architecturales mais aussi culinaires… C’est peut être pour ça qu’elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO… Nous nous refusons rien, ce soir ce sera resto gastro, la Taverne, avec au menu : langue de bœuf sauce piquante au chocolat, mousse au chocolat, le tout accompagné d’un petit vin du cru… delicious ! Le tout pour moins de 10€, merci la Bolivie !


LA fameuse langue de bœuf…

Nous entamons la matinée avec Laure et Simon (LetS comme ils disent) par la visite d’un projet social, Alpaca Andina. Cette asso embauche des orphelins, leur apprend le métier de couturier et revend leur travail au magasin situé 64 calle Calvo à Sucre. Lors de la visite de l’atelier, « le québécois » (oups, nous avons oublié le prénom…) nous apprend que le travail manuel est très peu reconnu en Bolivie (aussi…) d’autant plus lorsque ce sont des hommes qui font de la couture. La majorité des tissus utilisés sont des pièces recyclées issues d’écharpes de portage, couvertures de lit, sacs à patates etc. Il nous explique également ses stratagèmes pour s’assurer de la bonne santé de ses employés : en leur versant un salaire une fois par semaine, ils s’achètent à manger au lieu d’un Ipod lorsque la paye tombe en fin de mois… Nous passons ensuite à la boutique et en profitons pour faire quelques achats solidaires, ça fait plaisir. Puis nous filons vers l’énorme marché de Sucre, très animé avec de magnifiques étalages… bref, un marché comme on les aime ! Nous nous laissons tenter par un énorme jus de fruits frais, el vitaminico composé d’une bonne dizaine de fruits, un délice pour 8Bs ! Plus tard, nous nous rendons à la maison de la culture pour un concert vivement conseillé par les étudiants guides, mais l’ambiance n’est pas au rendez vous. Nous sortons dans la rue où des défilés et des fanfares se succèdent en commémoration de la bataille de la mer (ils fêtent la défaite, en fait…), célébrée le lendemain (le 23 Mars). Nous assistons à des danses folkloriques puis terminons tous les 5 la soirée à la Vieja Bodega où nous fêterons pâques en avance avec une énorme fondue au chocolat…


LA fameuse fondue au chocolat…

Aujourd’hui un peu de culture, nous débutons par la visite du Centro de Turismo Comunitario (CETUR). Ce musée (20Bs) présente l’histoire du textile dans la région de Sucre ; les plus beaux tissus de Bolivie y sont exposés (des ethnies yampara, llameros, jalq’a, ch’utas, tarabuco et katus). Nous nous dirigeons ensuite vers la Casa de la Libertad (15Bs) qui retrace l’histoire bolivienne dans un splendide palais colonial. Nous y apprenons que Sucre a vue naitre en 1624 la première université Bolivienne qui fut aussi le berceau de l’indépendance. Puis repos pour l’un, pause coupe tif pour l’autre, nous nous rejoignons ensuite au point de vue sur la ville, depuis le Convento Iglesia de la Ricoleta. Nous nous retrouvons une fois de plus à 5 au resto, cette fois pour déguster une bonne fondue savoyarde… quand on vous dit que Sucre regorge de douceurs, c’est la vie de château pour le palais !

Levés à l’aube, nous partons à Tarabuco – via une agence, 35Bs -, petit village à 60km de la capitale, célèbre pour son marché dominical. Les indiens yamparas et tarabucos des villages voisins y viennent en nombre vendre le produit de leur artisanat, dont les tissus observés au CETUR. L’endroit et vivant et coloré, nous admirons les habits et chapeaux traditionnels des marchands. Nous faisons également le tour du village typique qui en vaut la peine avec ses maisons en pisé. De retour en ville, nous faisons un petit tour au parque Bolivar transformé en kermesse le dimanche. Le soir, nous profitons de la salle commune pour se faire une petite séance dvd « en famille » – 10 jours que nous voyageons avec LetS, ça rapproche !


« Mamie » coiffée de la « montera ».

 

Brèves de voyage :

Le québécois : « Le boum des naissances ici, c’est en Octobre… et oui, en Février il y a le carnaval et ça picole beaucoup ! »

La guide du couvent : « Vous ne trouvez pas que Fabiene ressemble à Joseph ? »

« Clara, vous ne voulez pas rentrer au couvent ? Il nous manque du monde… »

Pulveda, le guide de la cathédrale :

« Alors le nom du 4ème évangile… ?
Bon, il y avait John, Georges, Ringo et… ?

– Paul !

– Biiienne Fabiennne, c’est Saint Paul le 4ème évangile ! »

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