Chili, Le Retour : Dans l’Désert !

Du 12 au 15 Mars 2013

Le Désert d’Atacama, le plus aride du monde !

Après ce merveilleux périple en bus aux travers de la Cordillère des Andes, nous débarquons à San Pedro de Atacama, village de quelques milliers d’habitants perdus en plein désert dans une oasis à 2440m d’altitude ! Le bourg a su gardé son charme, avec ses maisons en terre, malgré le nombre impressionnant d’agences de voyage et de guesthouses au mètre carré. Mais celles-ci, ainsi que les nombreux touristes, se fondent finalement assez bien dans le paysage. Nous posons nos sacs à la Vilacoyo (16 000CLP la chambre triple au prix de la double), une charmante d’hacienda où nous sommes très bien accueillis. Il est déjà tard, on se prend un bon poulet-frites pour se refaire la cerise (le voyage fut beau mais long…) et bonne nuit… étoilée !

Ce matin, c’est la mission « tour des agences pour réserver l’expédition au salar d’Uyuni via le sud Lipez ». Nous en démarchons trois, pour comparer les prix et les prestations, et choisissons finalement Estrella Del Sur un peu plus cher que la concurrence, mais qui assure le lever de soleil sur le salar et parait la plus fiable – selon le livre d’or de l’office du tourisme de la ville… Nous partirons dans deux jours pour 3j/2n d’excursion, tout compris – à part l’eau et le papier higiénico…-, pour 75 000CLP par personne. Il faut ajouter 150 Bolivianos par personne de droit d’entrée au Parc National Eduardo Avaroa et encore 10 Bolivianos pour ceux qui veulent une douche chaude le premier soir. Comme seule la monnaie Bolivienne est acceptée, il faut faire du change en ville, dans une casa de cambio… et les taux ne sont vraiment pas avantageux (près de 25% de perte) ! Il faut donc penser à arriver à San Pedro avec des Bolivianos ! Dans la foulée nous réservons une soirée « la tête dans les étoiles » chez SPACE (18 000CLP par tête pour 2h30 de show…) car ici, dû à la sécheresse du climat et le peu de pollution lumineuse, le ciel est d’une pureté incomparable et donc propice à l’astronomie. D’ailleurs aujourd’hui même, c’est l’inauguration du projet ALMA, le plus grand observatoire de radioastronomie du MONDE ! Après toutes ces démarches « administratives » (qui font partie du voyage…) nous taillons la route à pied, sacs à dos chargés d’eau et de crème solaire, en direction de la Valle de la Muerte. Elle est très facile d’accès, à moins d’une heure à pied, à l’ouest de San Pedro sur la route de Calama (chemin qui part à droite au panneau vert indiquant Cordillera de la Sal). Nous randonnons plus de trois heures dans un relief évoquant les paysages de la planète Mars (d’où son nom, « Muerte » qui dériverait de « Marte », Mars en dauphinois…) : canyons, roches rouges, étendues de sel et dunes de sable. Du haut de la falaise nous admirons la petite oasis clairsemée de San Pedro et la vue imprenable sur le volcan Licancabur. Ensuite, nous dévalons la dune à fond la caisse, en s’éclatant comme les grands enfants que nous sommes (certains le font en sandboard, mais ça n’a pas l’air top – peu de vitesse, pas de virages possibles…) ! Nous rentrons après 5 heures d’excursion, seuls au monde sur cette autre planète, moins 5mL d’écran total et 5L d’eau dans la gourde…


Perdus dans la Vallée de la Mort…

Nous nous levons à l’heure locale, 9h – car peu de shops ouvrent avant -, louons deux bicyclettes pour la journée (5 000CLP, 12h) et traçons en direction de la Valle de la Luna. À l’entrée (2000CLP) on nous fournit une carte et quelques explications, puis c’est parti pour un tour dans cette jolie vallée nichée dans la Cordillera de la Sal, sous un soleil qui cogne dur encore aujourd’hui ! Nous enchainons les stops : visite d’une grotte (à la frontale…), mirador sur le désert de sel et les dunes de sable, l’amphithéâtre naturel, les trois Maries et la mine de sel pour finir. Ouf ! La piste, plutôt bonne, est très vallonnée, et nos mollets de poulet peinent à finir les 35 bornes de l’étape du jour en près de 7h…


La Vallée de la Lune (Amphiteatro) par la force des mollets…

Le soir, au diner, nous faisons la connaissance de Nicolas et Amandine avec qui nous taillons la bavette autour d’un verre, jusqu’à l’heure du départ pour l’observation des étoiles. Vers 22h un minibus nous emmène à quelques kilomètres de la ville, au milieu du désert et sommes accueillis par Alain, le maitre des lieux – et des étoiles -, un personnage qui assurera le spectacle pendant plus de 2h30. Alain nous surprend par sa facilité à vulgariser son savoir et ainsi nous apprendre, avec plaisir, « tout » son savoir sur la voûte céleste ! Les blagues fusent, les références historiques et politiques ne sont pas en reste ; nous ressortons émerveillés et enthousiaste de cette expérience unique. À nous maintenant de réviser, tout les soirs avec assiduité bien sûr, pour tenter d’essayer de garder un peu de ce nouveau savoir… Nous faisons confiance pour cela à Laure et Simon, rencontrés à cette occasion, avec qui nous allons faire un bout de route. De retour à 1h du mat’, on file direct’ au page car demain le réveil sonne tôt pour l’expédition « Sud Lipez et Salar d’Uyuni » ! Mais ça, c’est une autre histoire, qui se déroulera en Bolivie…

Brèves de voyage :

Les blagues d’Alain l’astronome :

« Cette étoile brille beaucoup mais n’est pas connue, ce qui n’est pas le cas de certaines personnes connues mais pas forcément brillantes…comme Paris Hilton si vous voulez !»

« Ne faites pas vos bons chrétiens en pensant que c’est de votre faute si vous ne voyez rien dans les télescopes, appelez moi, c’est peut être juste qu’ils sont déréglés…»

La mamie suisse, lors de la soirée « la tête dans les étoiles » :

« Ah bon ?! La terre tourne toujours d’ouest en est ? Elle ne peut pas tourner du nord au sud ? »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *