Du 6 au 9 Septembre 2012

Fly Like a Gibbon !

Arrivés à la gare des bus de Houay Xai en début de matinée, nous devons prendre un tuk-tuk (10 000LAK par personne) pour rejoindre le centre ville à 10km. Nous trouvons un logement après plusieurs visites de guest house, les prix sont plutôt élevés ici et les chambres les moins chères sont prises d’assaut. Nous nous posons finalement à la Friendship guest-house (60 000 la nuit mais literie un peu crade !) avec une jolie vue sur le Mékong et la Thaïlande en face. Ensuite, nous nous rendons au bureau de la Gibbon Experience pour savoir si nous pouvons nous joindre à un départ dans les prochains jours ; il est généralement conseillé de réserver 6 semaines en avance… Pas de problème, nous pouvons partir le lendemain et avons même le choix entre les deux options ! Tant mieux, car à part faire le singe dans les arbres, la ville n’a que très peu d’attrait et est essentiellement un point de passage entre le Laos et la Thaïlande.

Houay Xai : de l’autre côté du Mékong, la Thaïlande…

Nous réservons donc l’option 3J/2N pour le lendemain, achetons des gants (pas forcément nécessaire pour les hommes…) et allons préparer nos sacs pour l’expédition.

Après une bonne nuit de repos, nous sommes fin prêts à 8h du mat’ pour partir vivre l’Expérience… Nous sommes 7 au départ, mais nous déposons les 5 autres en route -tous ont choisi l’option 2J/1N-, nous auront donc la jungle pour nous deux… c’est top ! Nous commençons l’aventure par 45 minutes de 4×4, du vrai avec franchissements difficiles dans la boue (ça passe mieux qu’en moto), évitement de branches etc., ça remue pas mal, faut s’accrocher ! Ensuite, une petite marche d’approche d’une heure, pause casse croûte frugale comprise puis nous arrivons sur le site et nous envolons pour la première fois au dessus de la jungle avec une tyrolienne… quelle sensation, c’est incroyable, presque irréel ! Et comme les images parlent plus que les mots, voici un petit extrait :

Après quelques « ziiiips » nous accédons à notre cabane perchée dans un arbre gigantesque à 20m du sol (photo ci-contre). Elle n’est faite pour accueillir que deux personnes, la vue sur la canopée est imprenable, les sanitaires sont grands ouverts sur la nature environnante : nous nous prenons pour Tarzan et Jane !

Vue depuis notre perchoir…

Le soir, le diner arrive en un ziiiip (froid, toujours frugal et la viande à peine comestible…) et nous débouchons une bouteille de vin local, sensé guérir tous les maux de la terre… Nous installons ensuite notre nid douillé, mais déchantons un peu en voyant l’état des draps… d’ordinaire nous n’aurions pas trop relevé, mais vu le prix, une literie propre et sèche aurait été la bien venue ! Pas grave, nous oublions vite ce détail, nous nous apprêtons à passer notre première nuit complètement seuls au milieu de la jungle… Et dès les derniers rayons du soleil passés, les habitants se font entendre, le bruit de la jungle est terrifiant ! Malgré nos expériences passées, nous avons un peu de mal à trouver le sommeil surtout lors de la visite des rats et des écureuils géants (si si, ils font la taille d’un macaque !).

Nous réussissons finalement à grappiller quelques heures de sommeil et, à l’aube, un guide arrive pour une petite rando matinale à la recherche des fameux gibbons… Nous savons qu’il est très difficile d’en apercevoir, car très craintifs de l’homme, nous n’auront pas cette chance, mais nous entendons cependant leur cri bien particulier au loin. Pas grave, ce n’était pas vraiment notre l’objectif, la balade était instructive –le guide nous a présenté quelques plantes dont les habitants se servent pour se nourrir ou se soigner. Après le petit dèj’, nous partons à la découverte des différentes cabanes dans les arbres en empruntant toutes les tyroliennes du site. La dernière hutte que nous visitons est très haut perchée et vertigineuse ; Claire aura un peu de mal à s’élancer dans le vide. Nous profitons de la randonnée, même si il nous faut combattre ces petites pestes de sangsues, et après 5 heures de marche et de ziiiiip, nous rentrons fatigués et affamés à notre cabane. Après le déjeuner, le guide nous abandonne, nous pouvons nous promener dans la jungle et nous emprunter les tyroliennes en toute liberté… le pied ! Mais soudain, nous entendons au loin le bruit d’une bête familière… c’est Basile le belge ! Nous pensions nous être dit au revoir à Luang Prabang, mais il a finalement décidé de tenter l’Expérience, nous ziiiiperons donc ensemble. Après avoir admiré le coucher du soleil, le déluge s’abat sur la jungle, cela durera toute la nuit, pas très rassurant. Nous dormons bien cependant, déjà habitués à nos visiteurs nocturnes.

Ziiiiiiiiiiiiiiiiip !

La pluie, n’a pas cessée et continue au petit matin, pas de balade très tôt aujourd’hui. Nous prenons le petit déjeuner (un bout d’omelette et du pain mouillé…) quand le guide nous annonce que le 4×4 ne peut pas accéder au village et qu’une longue marche sous la pluie nous attend. Fab est plutôt content, Claire grimace un peu mais nous partons joyeusement sous un crachin pas trop gênant. Au bout de quelques temps la fine averse vivifiante se transforme en énorme drache et 2 heures à peine après le départ nous sommes complètement trempés ! Il nous faudra en tout 5h, de marche pénible dans la boue (en échappant même à de féroces cochons sauvages !) et de franchissements de torrents jusqu’à mi-cuisse, pour rejoindre la route goudronnée… rincés les ZOBS ! Après un repas chaud, ça change, le 4×4 nous ramène à notre guest-house où une bonne douche chaude nous attend. Bien qu’il y ait un peu du laisser aller dans les rangs de la GE, la sensation de liberté à voler au dessus de la canopée, la jungle et ses paysages nous ont transporté ! Nous n’avons pas été déçus !

Encore les pieds dans la « mud »…

Le soir, nous réservons nos billets pour nous rendre à Chang Mai en Thaïlande (80 000LAK, bateau pour traverser le Mékong et minibus compris), ce devrait être un passage de frontière assez simple, nous verrons bien…

Plus d’images de la Gibbon Experience…

Brève de voyage :

Fab à un des guides de la GE :

«  Tu parles bien anglais, où as-tu appris ? À l’école ?

• Non, ici dans la jungle…
  
• Dans la jungle ?!
  
• Oui, c’est les autres guides qui m’ont appris et surtout les touristes, je leur demande de m’apprendre une phrase à chaque fois… »
  

Notre Bilan sur le Laos du 15 Aout au 9 Septembre 2012

Nous avons trouvé ce petit pays fort agréable et accueillant. Nous avons réellement aimé nous y balader pendant un peu plus de trois semaines. À l’instar de leurs voisins cambodgiens les laotiens sont très souriants et affables. Impossible de compter le nombre de « sabaïdee » qu’on nous a lancé chaque jour.

Bémol cuisine : nous avons souvent trouvé dans les plats, dont le fameux laap ou larp, une herbe particulière que nous n’apprécions guère. Dans les assiettes nous trouvons beaucoup d’influences des cuisines vietnamienne et thaïlandaise.

Une fois de plus la beauté des paysages nous a conquis : les scènes du Mékong, les rizières rayonnantes en cette saison, la terre rouge des pistes, les plateaux des Boloven, les pics karstiques etc.

Des villes agréables et détendues, peut être un peu trop parfois… on regrette un peu que tout ferme si tôt (restaurants et bars).

Toujours d’innombrables temples très colorés, on a aimé les visiter.

Il est facile de voyager au Laos, mais notons quand même que peu de bus de nuit circulent et les routes sont parfois bien défoncées (plus qu’au Cambodge). Les tuk-tuk collectifs sont assez chers pour les touristes, même après un long marchandage ; ils appliquent des tarifs par personnes.

C’est le premier pays où nous sentons vraiment la mousson. A part dans les Boloven où la pluie a rendu la piste impraticable et nous a bloqué pour une nuit, le reste du temps c’est facile de s’en accommoder (en sirotant un fruit shake pour laisse passer l’averse ; pas de réel changement de planning).

Bien contents d’avoir été accompagnés pendant 2 semaines surtout pendant la galère dans la boue des Boloven, grâce à CLB nous avons survécu !

C’est un peu être notre pays préféré d’Asie du sud est jusque là… faut y aller !

Nos coups de cœur en vrac :

L’ambiance à la cool des 4000 îles, notre aventure dans les Boloven avec ses superbes paysages et cascades insoupçonnables, Savannakhet et la charmante Luang Prabang avec leur promenade tranquille en bord de Mékong, Vientiane la capitale décontractée, les paysages de Vang Vieng et la Gibbon expérience bien sûr… Nous avons visité 2 sites classés à l’Unesco au total.

Bilan « culinaire » en vrac (ce avec quoi nous nous sommes délectés durant plus de 3 semaines…):

Peu pimentée à la base, la cuisine laotienne est très aromatisée et on amène souvent un panier garni d’une multitude d’herbes et de quoi relever le tout (piments, pâte de piments, sauce poisson, pâté de poisson etc.)…

Riz collant (sticky rice), beignets de taro et patates douces, soupes en tous genres (dont celle aux grosses nouilles rondes de riz), curry de coco, bouchées vapeurs (sucrées ou salées), crêpes graillonnes aux œufs et lait concentré, riz collant sucré à la mangue, sweet and sour et oyster sauces avec des viandes, saucisses grasses et sucrées de Luang Prabang, sandwichs variés, brochettes de poissons du Mékong en croûte de sel, salades de papaye… Un régal tout ça !

Bilan financier :

Le Laos peut être classé dans les destinations bon marché. Comparé au Cambodge ou au Vietnam, où nous étions précédemment, nous avons ressenti une légère hausse du coût de la vie, surtout au niveau des transports. Notre séjour au Laos nous aura couté 607€ dont 240€ rien que pour la Gibbon Experience !

Quelques exemples de prix : 5000 pour une grande bouteille d’eau, 5000 pour un soda, 10 000 pour une grande bière, 10 000 pour une soupe de nouilles avec de la viande, et 10 000LAK le litre de super pour la mob’.

Bilan transports :

En tout nous avons pris 5 grands bus, 3 minibus, 2 barques motorisées, 4 vélos, 1 scooters (4 jours), 3 4×4, 11 tuk-tuk.